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Algérie

Un double attentat à la bombe fait treize morts dont un Français

par  RFI

Article publié le 09/06/2008 Dernière mise à jour le 09/06/2008 à 09:59 TU

Le double attentat de Beni Amrane est le cinquième en cinq jours dans la province de Boumerdès, où les rebelles islamistes sont très actifs. (Carte : D. Alpoge/RFI)

Le double attentat de Beni Amrane est le cinquième en cinq jours dans la province de Boumerdès, où les rebelles islamistes sont très actifs.
(Carte : D. Alpoge/RFI)

Deux explosions en fin d'après-midi dimanche près de la gare de Beni Amrane, près de Boumerdès, ont tué treize personnes dont un ingénieur français, qui quittait le chantier public de réfection de la voie ferrée de Beni Amrane quand sa voiture a sauté sur une bombe actionnée à distance, huit soldats et deux pompiers qui s'étaient portés à son secours. C'est la deuxième fois depuis septembre que des Français sont visés par un attentat ; il s'agissait déjà de personnes travaillant pour la société de travaux hydrauliques Razel. Dans un message de soutien adressé à son homologue algérien, le président Bouteflika, le chef de l'Etat français, Nicolas Sarkozy, a condamné ces attentats.

Ce double attentat à l’explosif s’est produit en fin d’après-midi près de la gare ferroviaire de Beni Amrane, dans la région de Boumerdès, à environ 80 km à l’est d’Alger. Le premier engin piégé a explosé au moment où la voiture de l’ingénieur français, employé par la société Razel, se rendait à la gare. L’ingénieur et le chauffeur sont morts, mais les deux autres occupants de la voiture sont indemnes, indique-t-on de source informée.

Le deuxième engin piégé se serait déclenché environ un quart d‘heure plus tard, au moment où des agents de la protection civile et des membres des services de sécurité se portaient au secours des occupants du premier véhicule, et devenaient ainsi de nouvelles victimes.

Deux bombes successivement actionnées, c’est le même mode opératoire utilisé lors de l’opération terroriste mercredi dernier qui a visé une caserne de la garde républicaine près de la capitale. La région montagneuse de Beni Amrane est par ailleurs épisodiquement le théâtre d’actes terroristes, comme des sabotages de la voie ferrée. C’est dans cette même région qu’en septembre 2007, deux Français et un Italien, également employés de la société de travaux publics Razel, et cinq gendarmes avaient été blessés dans un attentat à la bombe ciblant leur cortège.

Bernard Kouchner

Ministre des Affaires étrangères.

« Le dernier attentat qui a tué un Français n'est pas revendiqué par al-Qaïda au Maghreb. Et al-Qaïda au Maghreb est très surveillé par tous les services alentour. »

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09/06/2008 par RTL