par RFI
Article publié le 10/06/2008 Dernière mise à jour le 10/06/2008 à 08:59 TU
Le chef rebelle cheikh Sharif Sheikh Ahmed (ici en 2006) est l'un des signataires du nouvel accord de cessez-le-feu pour l'ARS.
(Photo : Olivier Rogez/RFI)
Trente jours pour faire taire les armes : dans l'accord signé à Djibouti, il y a cette possibilité d'une trêve, dans un mois et pour une durée de 90 jours reconductible. Un mois, afin que que chaque camp puisse informer et convaincre ses partisans.
Autre point notable, la question du retrait des forces éthiopiennes, qui combattent aux côtés des forces gouvernementales, a aussi été évoquée, en liaison avec le possible déploiement d'une force internationale.
Envoyé spécial des Nations unies pour la Somalie
« Il y a un volet sur l'envoi d'une force de stabilisation internationale... avec un retrait des forces éthiopiennes... Il faut aussi une conférence de reconstruction basée sur le modèle de l'Afghanistan... »
Pendant qu'on parlait de la paix à Djibouti, en Somalie les violences se sont poursuivies. D'après Irin, une agence de presse qui dépend du bureau des affaires humanitaires de l'ONU, les combats de ce week-end à Mogadiscio auraient fait une centaine de morts, et des milliers de personnes auraient fui leurs foyers. Selon les informations recueillies par le Comité international de la Croix Rouge, une cinquantaine de blessés ont été accueillis à l'hôpital Médina, dans le sud de la ville. Et les chirurgiens ont encore opéré sans relâche ce lundi.
A 250 km de là, à Baïdoa, siège des institutions de transition, c'est un conseiller du président du parlement qui a été assassiné dimanche soir. Il aurait été la cible d'insurgés islamistes.
L'envoyé spécial de l'ONU pour la Somalie se félicite d'avoir obtenu des Somaliens qu'ils signent un accord, mais il sait que tout reste à faire.
La guerre civile dure depuis 17 ans en Somalie, et a tué plus de 300 000 personnes. Une dizaine de tentatives de ramener la paix dans le pays ont déjà échoué.
Le contenu de l'accord |
Selon le texte rendu public par l'ONU, la cessation des hostilités doit être effective dans les 30 jours suivant la signature de l'accord et est « approuvée pour une période initiale de 90 jours, renouvelable ». L'accord prévoit également de demander à l'ONU « d'autoriser et de déployer dans les 120 jours une force internationale de stabilisation » composée de pays « amis » de la Somalie, « à l'exclusion des pays frontaliers », donc de l'Ethiopie, dont l'armée soutient le gouvernement. Pendant cette période de 120 jours, le gouvernement de transition « agira conformément avec la décision déjà prise par le gouvernement éthiopien de retirer ses troupes de Somalie après le déploiement d'un nombre suffisant de forces de l'ONU », selon l'accord. De son côté, l'ARS (Alliance pour une nouvelle libération de la Somalie) devra condamner publiquement « tous les actes de violences en Somalie et se dissocier de tout groupe armé ou de tout individu qui n'adhèrent pas à cet accord », ajoute le texte. (Avec AFP) |
Dernière heure : le Non du cheikh Dahir Aweys |
« Nous continuerons à combattre jusqu'à la libération de notre pays des ennemis d'Allah », a déclaré mardi à la radio privée de Mogadiscio cheikh Aweys, considéré comme partisan de la ligne dure au sein de la mouvance islamiste somalienne. Il fait pourtant partie de l'Alliance pour une nouvelle libération de la Somalie (ARS), signataire de l'accord de cessation de hostilités. Mais cheikh Aweys n'a pas participé à ces pourparlers. |
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