Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Soudan

Après un an d’existence, la force hybride n’est toujours pas opérationnelle

par  RFI

Article publié le 12/06/2008 Dernière mise à jour le 12/06/2008 à 08:34 TU

Le 31 décembre 2007, les troupes de la Mission de l'Union africaine ont échangé leurs bérets verts contre les bérets bleus de l'ONU au Darfour.(Photo : Reuters)

Le 31 décembre 2007, les troupes de la Mission de l'Union africaine ont échangé leurs bérets verts contre les bérets bleus de l'ONU au Darfour.
(Photo : Reuters)

Il y a un an jour pour jour, le 12 juin 2007, le président soudanais, Omar el-Béchir acceptait le principe d’une force hybride dans le Darfour après une longue période de pression de la communauté internationale. Cette annonce faisait donc l’effet d’une victoire. Mais un an après, la situation se détériore sur le terrain et la force hybride ONU/UA n'est toujours pas opérationnelle.

Depuis cette annonce, les futures dates anniversaires ne manquent pas dans le pays. Le 31 juillet 2007 tout d’abord, avec l’adoption par l’ONU de la résolution de 1769, acte de naissance officiel de la Force hybride.

Le 31 décembre 2007 ensuite avec la prise de pouvoir effective de la nouvelle Minuad, la Mission conjointe des Nations unies et de l’Union africaine au Darfour en lieu et place de l’Amis, la mission africaine au Soudan.

Autre date plus récente, le 9 février 2008 et la signature en grande pompe du Sofa, le Status of Forces Agreement. Sofa sur lequel le régime de Khartoum se repose désormais car cette fois-ci, il ne s’agit plus de paroles en l’air, cet accord spécifie ce que le régime de Khartoum a finalement toujours désiré à savoir que les troupes et le commandement de la force soient intégralement africains même si en dernier recours, l’on pouvait faire appel à des membres extérieurs. Reste à savoir ce que signifie la notion de dernier recours.

Nous sommes aujourd’hui le 12 juin 2008, pas un nouveau bataillon de la Force hybride n’est arrivé sur le terrain. Des 26 000 casques bleus prévus, annoncés pour la mi-juin, il n’y a que les 8 000 anciens soldats de l’Amis, dont le casque est passé du vert au bleu. Pendant ce temps, gouvernement et groupes rebelles continuent de faire la pluie et le beau temps sur le terrain.