par Hervé Amoric
Article publié le 14/06/2008 Dernière mise à jour le 14/06/2008 à 16:56 TU
Le « non » irlandais au référundum sur le Traité de Lisbonne oblige les capitales d'Europe à s'interroger. Les journaux européens font leurs gros titres sur ce nouveau « mauvais coup » pour l'Europe. Pour le Premier ministre, arrivé au pouvoir le mois dernier la victoire des opposants au Traité constitue un premier échec. La presse irlandaise a qualifié ce vote de « revers cinglant », de « bain de sang » ou encore de « cauchemar » pour Brian Cowen qui a bien peu de temps pour trouver une façon honorable de sortir de l'impasse.
Avec notre correspondant à Dublin, Hervé Amoric
Brian Cowen n’est Premier ministre que depuis un mois, mais il a déjà perdu un référendum et jeté l’Europe dans le chaos politique. Profondément déçu en admettant que les Irlandais avaient rejeté le Traité de Lisbonne, Brian Cowen s’est engagé à respecter la volonté souveraine du peuple.
Il n’a pas rejeté ouvertement l’idée d’organiser un second référendum sur le même Traité, après quelques modifications plastiques, mais ces compagnons de campagne, les chefs des deux partis d’opposition, eux, l’ont fait, et il serait périlleux pour le Premier ministre de s’aventurer dans cette direction comme des Européens de bonne volonté l’y invitent.
Ancien ministre, ancien directeur du centre des affaires européennes de Dublin
« L'opinion publique est, je le crois, assez contente.[..] Les partisans du non croient qu'ils ont marqué un point important de principe.[...] Mais la motivation n'est pas claire du tout. »
L’Irlande a tenu deux référendums sur le Traité de Nice, mais une fois n’est pas coutume, assure le gouvernement de Dublin. Il reste quelques jours seulement aux ministres irlandais pour trouver une alternative toutefois, car ils ont rendez-vous dès la semaine prochaine, à Bruxelles, avec leurs collègues européens.
Président français
« 18 Etats européens ont ratifié le Traité de Lisbonne, il faut que les autres continuent à ratifier de façon à ce que cet incident irlandais ne devienne pas une crise ».
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