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Pays-Bas / Bosnie

Génocide de Srebrenica : l'ONU et les casques bleus néerlandais responsables ?

par  RFI

Article publié le 16/06/2008 Dernière mise à jour le 16/06/2008 à 11:40 TU

Près de 8000 musulmans bosniaques ont été tués par les Serbes de Bosnie en juillet 1995 à Srebrenica. L'ONU et les casques bleus néerlandais sont-ils responsables de ce massacre ? C'est la question à laquelle devra répondre la justice néerlandaise.

Juin 2008. Un expert de la Commission internationale pour les personnes disparues (ICMP) exhume les restes d'un corps dans un charnier près de Srebrenica.(Photo : AFP)

Juin 2008. Un expert de la Commission internationale pour les personnes disparues (ICMP) exhume les restes d'un corps dans un charnier près de Srebrenica.
(Photo : AFP)

Dutchbat, le bataillon néerlandais sous mandat de l'ONU était censé protéger la ville de Srebrenica. Cette petite enclave, située en Bosnie-Herzégovine, a pourtant été le théâtre d'un atroce massacre, qualifié de génocide par le Tribunal pénal international. En juillet 1995, près de 8000 musulmans bosniaques, des hommes et de jeunes garçons, ont été exécutés par les Serbes de Bosnie, qui ont ensuite jeté les corps dans des fosses communes.

Aujourd'hui, la justice néerlandaise entend pour la première fois des proches des victimes. Des musulmans bosniaques qui accusent les soldats néerlandais d'être responsables de ce massacre, de ne rien avoir fait pour empêcher les meurtres, pire, d'avoir expulsé des civils musulmans de la base militaire de l'ONU dans laquelle ils s'étaient réfugiés.

Peu avant le massacre, les paramilitaires bosno-serbes ont procédé au tri de leurs victimes, sous les yeux des casques bleus néerlandais, qui n'ont pas réagi.

Cette affaire avait déjà ébranlé les Pays-Bas en 2002, et le gouvernement avait dû démissioner, accusé d'avoir confié à ses soldats une impossible mission de protection des civils.

Quant aux principaux responsables de ce massacre, les ex-chefs politique et militaire des Serbes de Bosnie, Radovan Karadzic et Ratko Mladic, ils sont toujours en fuite.