par RFI
Article publié le 22/06/2008 Dernière mise à jour le 22/06/2008 à 06:58 TU
Pour l'opposant Morgan Tsvangirai, « le régime essaie de rendre la situation terrible sur le terrain dans l'espoir que (le second) tour de l'élection, qu'il va perdre, soit annulé. »
(Photo : Reuters)
Dans une lettre ouverte aux électeurs zimbabwéens, Morgan Tsvangirai accuse Robert Mugabe d'avoir délibérément intensifié sa campagne de répression pour obtenir l'annulation du deuxième tour et éviter d'être humilié à nouveau. Le candidat du MDC était arrivé en tête à l'issu du scrutin du 29 mars.
Et alors que le président Thabo Mbeki vient de dépêcher l'un des deux ministres en charge de la médiation sud-africaine au Zimbabwe, Tsvangirai a lancé cet avertissement à Pretoria : « Il n'appartient ni au régime, ni à la communauté internationale de réduire au silence les Zimbabwéens le 27 juin ».
Sur instruction ou non, des sources proches du président sud-africain, cette semaine, ont fait filtrer que Mbeki avait cherché à convaincre Mugabe et Tsvangirai de renoncer à un deuxième tour à la faveur d'un gouvernement d'union nationale.
Citant le leader du Mouvement de la conscience noire, Stephen Biko, Tsvangirai a déclaré que « l'arme la plus redoutable de l'oppresseur est l'état d'esprit de l'opprimé ». « Alors faisons preuve de courage, et agissons en vainqueur », a-t-il ajouté.
Tsvangirai devrait renouveler cet appel lors du rassemblement de son parti dans les rues de la capitale Harare.
15/06/2008 à 03:23 TU