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Zimbabwe

Présidentielle : l'opposition entretient le suspense

par  RFI

Article publié le 20/06/2008 Dernière mise à jour le 20/06/2008 à 23:11 TU

Le président Robert Mugabe devant ses partisans au stade White City à Bulawayo le 20 juin 2008.(Photo : Reuters)

Le président Robert Mugabe devant ses partisans au stade White City à Bulawayo le 20 juin 2008.
(Photo : Reuters)

Le président Mugabe a estimé vendredi que « seul Dieu » pouvait lui retirer le pouvoir.L'opposition zimbabwéenne décidera dimanche si elle participe au non au second tour de l’élection présidentielle le 27 juin. Dans une lettre ouverte publiée vendredi matin, le chef de l'opposition, Morgan Tsvangirai, s'était pourtant dit déterminé à participer au scrutin, appelant la population à se mobiliser en dépit de la répression. La pression que le pouvoir continue d'exercer sur le MDC fait hésiter les dirigeants du parti. La justice zimbabwéenne a refusé vendredi d'accorder la liberté sous caution à Tendai Biti, le numéro deux du mouvement, inculpé de subversion et qui risque la peine de mort, et d'autres militants sont victimes de violences accrues.

Les soutiens de Morgan Tsvangirai souffrent de plus en plus de la répression féroce menée par la Zanu-PF, répression encadrée par des agents d'Etat avec la complicité de la police. Un avocat zimbabwéen a déclaré que les militaires dans les zones rurales kidnappaient des villageois la nuit, pour les emmener dans des centres de rééducation politique, où ils étaient battus, parfois torturés.

Il est peu probable, cela dit, que Tsvangirai décide de faire marche arrière, car, s'incliner devant la violence, c'est sceller la victoire de Robert Mugabe. Le MDC souhaite sans doute entretenir le suspense pour que les dirigeants de la sous-région accentuent leur pression sur Mugabe. Déjà hier, une troïka des pays de la SADC, emmenée par la Tanzanie, a déclaré que le climat de la campagne détestable n'était pas propice à un scrutin libre et juste.

Encore plus surprenant, ce vendredi, le président de l'Angola, Eduardo dos Santos, soutien indéfectible de Mugabe, a fait parvenir une lettre au dirigeant octogénaire, dans laquelle il lui recommande de mettre fin à toute forme d'intimidation et de violence avant le deuxième tour.

Mugabe : « Seul Dieu peut me retirer le pouvoir »


L'Union européenne menace également le régime zimbabwéen de sanctions supplémentaires pour exercer une pression morale sur Robert Mugabe avant le second tour de la présidentielle.

 

Réaction aussi à Londres : le Premier ministre britannique, Gordon Brown, a estimé que le régime « de plus en plus désespéré et isolé » de Mugabe tentait maintenant de « façon flagrante d'intimider ses rivaux politiques et de confisquer les élections ».

 

Réponse de Robert Mugabe : « seul Dieu peut me retirer le pouvoir », déclaration faite à des entrepreneurs à Bulawayo, la deuxième ville du pays (ouest).