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Zimbabwe

Une réunion de la SADC sans Thabo Mbeki

par  RFI

Article publié le 25/06/2008 Dernière mise à jour le 25/06/2008 à 15:07 TU

Alors que les autorités d'Harare ont décidé de maintenir le second tour de la présidentielle pour ce vendredi 27 juin, une réunion extraordinaire de la SADC, la communauté de développement de l'Afrique australe, s'est ouverte ce mercredi au Swaziland en présence du chef de l'Etat tanzanien Jakaya Kikwete, qui préside l'Union africaine, du roi Mswati III du Swaziland et du ministre angolais des Affaires étrangères Joao Miranda. Thème de ce rendez-vous : comment aider le Zimbabwe à sortir de la crise ? La réunion s'est ouverte avec un grand absent, le président sud-africain.

Thabo Mbeki, le 19 juin 2008.(Photo : Reuters)

Thabo Mbeki, le 19 juin 2008.
(Photo : Reuters)

Thabo Mbeki n'a pas fait le déplacement de Mbabane. Selon son porte-parole, la raison de cette absence est simple : le président sud-africain n'a pas été invité car il n'est pas membre de la commission de sécurité de la SADC, une commission composée de l'Angola, de la Tanzanie et du Swaziland, et qui est décisive dans l'éventualité d'une intervention militaire des pays de la région.

Malgré l'appel en ce sens lancé par Morgan Tsvangirai, une action de ce type au Zimbabwe paraît difficilement envisageable. Le ministre sud-africain de la Défense a d'ailleurs déclaré ce mercredi matin qu'elle était ni nécessaire, ni réaliste, ni même possible.

Une autorité de transition à Harare ?

En fait, l'absence de Thabo Mbeki peut s'expliquer aisément. Sa venue aurait été une reconnaissance qu'il y a bien une crise au Zimbabwe. Si certains de ses pairs dans la région ne cachent plus leur inquiétude pour le Zimbabwe, le médiateur désigné par la communauté de développement de l'Afrique australe a toujours refusé d'employer le terme de crise pour qualifier la situation sur place.

Reste maintenant la question de ce que peut faire la SADC une fois l'élection passée. Poussée par les occidentaux à augmenter la pression sur Robert Mugabe,  l'organisation sous-régionale n'est jusque-là jamais arrivée à avoir une position commune sur le Zimbabwe.

Selon nos informations, les discussions aujourd'hui devaient porter sur la possibilité de former une autorité de transition à Harare. Morgan Tsvangirai a récemment proposé cette solution. Robert Mugabe, lui, n'a pas fermé la porte aux discussions avec l'opposition mais uniquement après la fin de l'élection présidentielle.