Article publié le 28/06/2008 Dernière mise à jour le 29/06/2008 à 05:08 TU
Des milices paramilitaires pendant une opération à Bara, dans la région tribale de Khyber, près de la frontière afghane, le 28 juin 2008.
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondante à Kaboul, Constance de Bonnaventure
S’inquiétant de la montée en puissance des talibans à Peshawar, le gouvernement pakistanais a finalement demandé à son armée d’intervenir. Objectif de cette opération militaire : éradiquer toute présence talibane au sein de la région de Khyber, zone frontalière avec l’Afghanistan.
L’armée pakistanaise a commencé à attaquer les talibans au mortier, samedi après-midi, autour de Peshawar. Conséquence : le chef des talibans au Pakistan, Baïtullah Mehsud, a annoncé qu’il suspendait toutes les négociations entamées avec le gouvernement pakistanais jusqu’à ce que les attaques cessent.
Dans les rues de Peshawar, grande ville de trois millions d’habitants, les boutiques sont fermées et les habitants ont été priés de ne pas sortir de chez eux.
C’est la première grande action militaire ordonnée par le nouveau gouvernement pakistanais. La région de la Khyber, à proximité de la frontière avec l’Afghanistan regorge de criminels et de combattants talibans. C’est un des points de passage entre le Pakistan et l’Afghanistan, aujourd’hui de plus en plus contrôlé par les talibans.
« Le ton se durcit au sein même du Pakistan aujourd'hui. »