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Somalie

Un haut responsable de l’ONU assassiné à Mogadiscio

par  RFI

Article publié le 07/07/2008 Dernière mise à jour le 07/07/2008 à 19:32 TU

Osman Ali Ahmed a été abattu de plusieurs balles par des hommes armés non identifiés, dimanche soir dans la capitale somalienne, alors qu'il quittait une mosquée dans un quartier sud de Mogadiscio. Le chef de la mission du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) a succombé à ses blessures après avoir été conduit à l’hôpital. 

Soldats burundais des forces de l’Union africaine contrôlant des véhicules à Mogadiscio, le 27 juin 2008.(Photo : Reuters)

Soldats burundais des forces de l’Union africaine contrôlant des véhicules à Mogadiscio, le 27 juin 2008.
(Photo : Reuters)

Selon un responsable des Nations unies à Mogadiscio, « des hommes armés ont tiré sur Osman Ali Ahmed alors qu’il quittait la mosquée de Bulohube, après la prière du soir ». Atteint par plusieurs projectiles à la tête et à la poitrine, il a succombé à l’hôpital de la capitale somalienne où il avait été transporté par des soldats de l’Union africaine (UA), a déclaré son épouse. Une autre personne a été grièvement blessée lors de cette attaque. Il s’agirait d’un fils d’Osman Ali Ahmed. Les Nations unies ont fermement condamné cette attaque. L'envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU en Somalie, Ahmedou Ould Abdallah, a révélé que le directeur du PNUD dans la capitale somalienne avait reçu des menaces il y a quelques mois, et a lancé un appel aux Somaliens « pour qu’ils cessent de s’entretuer ».

Ahmedou Ould Abdallah

Envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU en Somalie

« Une fois de plus, je pense que les Somaliens doivent cesser de s’entretuer quelles que soient les justifications qu’ils peuvent avancer. »

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07/07/2008 par Stanislas Ndayishimiye


La capitale de la Somalie, en proie à une vague de violence attribuée aux extrémistes islamiques, est devenue l’une des villes les plus dangereuses du monde. Le gouvernement somalien de transition, appuyé notamment par l’Ethiopie dont les forces ont mis un terme, fin 2006, au pouvoir des Tribunaux islamiques dans la capitale et dans d’autres zones du pays, est visiblement incapable de garantir la sécurité des organisations humanitaires.

Trois employés de Médecins sans frontières (MSF), un Français, un Kényan et un Somalien, ont été assassinés, début avril, dans le sud du pays. Plusieurs organisations ont ainsi été obligées de réduire leurs activités dans ce pays où 2,5 millions d’habitants (35% de la population) dépendent de l’aide internationale.

Le déploiement de 2 600 soldats de l’Union africaine en Somalie, au lieu de 8 000 initialement prévus, n’a pas pu contribuer de façon significative à limiter la vague de violence dans le pays. Depuis le début de l’année, plus de 2 000 civils ont été tués en Somalie, victimes des incidents armés, selon les organisations présentes sur place. La guerre civile, qui persiste depuis 1991 en Somalie, a fait environ 300 000 morts.