Géorgie / Allemagne

Les séparatistes abkhazes rejettent un plan de paix allemand

Article publié le 18/07/2008 Dernière mise à jour le 18/07/2008 à 17:17 TU

L'Allemagne vient de tenter une médiation dans le conflit abkhaze. Elle a proposé un plan, rejeté catégoriquement vendredi par les séparatistes qui ont le soutien sans faille de la Russie. Bilan d'une mission qui a échoué.

Avec notre correspondant à Moscou, Thierry Parisot

Le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier (g) et le président géorgien Mikheïl Saakachvili.
(Photo : Reuters)

« Ce n'est qu'un début », assure le ministre allemand des Affaires étrangères. Il faut poursuivre le dialogue. Frank-Walter Steinmeier n'imaginait pas régler le conflit abkhaze en deux jours. Mais il ne pensait pas non plus recevoir une réponse aussi directe et aussi négative de la part des autorités séparatistes.

Les dirigeants abkhazes ne veulent pas entendre parler de ce plan en trois parties. « Non » au retour de dizaines de milliers de réfugiés géorgiens, et « non » à toute discussion sur le statut de l'Abkhazie. Le président de ce territoire ne renoncera jamais, dit-il, à l'indépendance de sa République proclamée unilatéralement et qui ne fait l'objet d'aucune reconnaissance internationale. Et il pose ses propres conditions : les soldats géorgiens doivent quitter les gorges de Kodori, la seule région d'Abkhazie toujours sous le contrôle de Tbilissi, et la Géorgie doit s'engager à ne pas recourir à la force. Après seulement, des négociations seraient possibles.

Mais pour négocier quoi ? Il ne reste plus grand chose sur la table si les Abkhazes réussissent à imposer leurs conditions, avec le soutien indéfectible de la Russie. Comme le déclare très diplomatiquement le ministre allemand des Affaires étrangères, « les positions des uns et des autres sont encore très éloignées ».