par RFI
Article publié le 20/07/2008 Dernière mise à jour le 21/07/2008 à 09:33 TU
Nicolas Sarkozy, président en exercice de l'Union européenne, est en visite ce lundi dans la capitale irlandaise pour une visite qui s'annonce difficile après ses propos présentant comme inéluctable un nouveau vote irlandais sur le Traité de Lisbonne.
Nicolas Sarkozy se rend à Dublin pour comprendre et pour écouter. Après un entretien et un déjeuner avec le Premier ministre irlandais, Brian Cowen, il rencontrera des représentants de la société civile, des partisans du «non», des syndicalistes, des agriculteurs, des jeunes et des patrons : une rencontre à huis clos afin que s'instaure un vrai dialogue loin des micros et des caméras.
Une discussion qui risque d'être animée. Ses propos devant des parlementaires de l'UMP mi-juillet, dans lesquels le président français avait exprimé son opinion en déclarant que les Irlandais devraient revoter, ont ulcéré les « nonistes » qui veulent une renégociation du traité de Lisbonne.
Pas beaucoup de temps
Renégociation écartée par Nicolas Sarkozy qui ne pense pas que les 27 puissent rediscuter les termes d'un traité déjà négocié et approuvé par 23 pays membres. La ratification se poursuit et les prochaines échéances électorales de l'Union européenne – l'élection du Parlement européen aura lieu en juin 2009 – ne laissent pas beaucoup de temps au Premier ministre irlandais pour proposer une solution.
Le gouvernement irlandais a lancé une enquête sur les raisons qui ont poussé ses concitoyens à voter «non». Elle sera rendue publique en septembre ou en octobre devant les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne. Le Premier ministre exposera alors ses propositions pour sortir de la crise institutionnelle. C'est dans cet esprit que s'inscrit la visite de Nicolas Sarkozy à Dublin.
Avec notre correspondant à Dublin, Hervé Amoric |
Lors de ce débat à la résidence de France, la plupart des courants dans le camp du «non» irlandais seront représentés. Même l’extrême gauche, qui appelle pourtant à manifester contre la venue du président français. |
A lire