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France/Défense

La nouvelle carte militaire française

par  RFI

Article publié le 24/07/2008 Dernière mise à jour le 24/07/2008 à 10:45 TU

La mobilisation des élus locaux devrait finalement permettre le maintien à Charleville-Mézières du 3e Régiment du génie, 1 000 hommes et 7 unités. La ville vient de subir la perte du pôle Instruction de son Tribunal de grande instance et le départ du Tribunal correctionnel.(Photo : 3e Régiment du génie)

La mobilisation des élus locaux devrait finalement permettre le maintien à Charleville-Mézières du 3e Régiment du génie, 1 000 hommes et 7 unités. La ville vient de subir la perte du pôle Instruction de son Tribunal de grande instance et le départ du Tribunal correctionnel.
(Photo : 3e Régiment du génie)

Le Premier ministre François Fillon présente lui-même ce jeudi la nouvelle carte militaire, qui matérialise la réforme de la Défense française annoncée dans le Livre blanc. Une trentaine de sites vont être restructurés voire supprimés, notamment dans l'Est de la France. Beaucoup d'élus locaux attendent cette réforme comme un couperet.

La restructuration vise surtout l'armée de terre : c'est sur ses effectifs, notamment dans le soutien - la logistique, les transmissions, la santé  - que seront en grande partie prélevés, dans les 5-6 ans à venir, la cinquantaine de milliers d'emplois dont la suppression a été annoncée dans le cadre du Livre blanc, et de la Loi de programmation militaire qui doit être adoptée avant la fin de cette année.

François Fillon

Premier ministre

« Au terme de la réforme, l'Armée de Terre aura perdu 20 régiments et bataillons, l'Armée de l'Air 11 bases aériennes et la Marine une base aéronavale. »

écouter 00 min 45 sec

24/07/2008 par LCI

Hervé Morin

Ministre de la Défense

« Cette restructuration a fait l'objet d'une intense concertation... Il n'y a aucune raison de retarder un mouvement que tout le monde attend, nous en avons besoin pour moderniser notre armée...»

écouter 00 min 59 sec

24/07/2008 par Philippe Leymarie


Une trentaine de sites sont touchés par les mesures d'économie envisagées, notamment dans l'Est du pays, très militarisé depuis les conflits avec l'Allemagne et la Guerre froide : la Moselle pourrait ainsi perdre 3 régiments, comme la Marne et la Meurthe-et-Moselle. Dans les localités concernées, la disparition chaque fois de 1 000 à 2 000 militaires, plus leurs familles, fait figure de catastrophe locale. Dans les Alpes, la perte d'un bataillon de chasseurs et de deux centres d'entraînement au combat en montagne est également très mal vécue.

L'armée de l'air doit également consentir des sacrifices, avec la fermeture de plusieurs bases. Même si le gouvernement fait valoir que l'armée n'a pas pour mission de faire de l'aménagement du territoire, des mesures de compensation sont prévues, pour un montant de 320 millions d'euros.

Jean-Christophe Lagarde

Député du Nouveau centre

« On ne peut pas laisser tomber les villes et les villages qui voient partir des régiments, il doit y avoir des compensations... Mais la priorité est une Défense opérationnelle...»

écouter 00 min 40 sec

24/07/2008 par Véronique Rigolet

 

Parmi les villes et villages menacés :

 Arras, Barcelonnette, Bergerac, Bourg-Saint-Maurice, Cambrai, Charleville-Mézières, Commercy, Déols, Dieuze, Fourchambault, Givet, Issoudun, Guéret, Langres, Limoges, Lunéville, Mourmelon, Neuvy-Pailloux, Noyon, Sourdun, Tulle.

(Source : Association des Maires de France)