Commerce mondial

OMC : Mandelson rappelle les règles de négociation

Article publié le 24/07/2008 Dernière mise à jour le 24/07/2008 à 16:16 TU

Le commissaire européen au Commerce, le Britannique Peter Mandelson, et Nicolas Sarkozy.
(Photo : AFP / Reuters )

Nicolas Sarkozy a annoncé, ce jeudi, que la France ne signerait pas en l'état un éventuel accord de libéralisation du commerce mondial. Propos qui ne sont pas du goût du commissaire européen au Commerce. Peter Mandelson rappelle que c'est l'Union européenne qui est chargée de négocier à l'OMC et non pas les Etats membres. Des négociations qui piétinent depuis quatre jours à Genève...

Avec notre envoyée spéciale à Genève, Mounia Daoudi

« Tendues », c’est en ces termes que Peter Mandelson a décrit sur son blog, les négociations qui se sont déroulées la nuit dernière, jusqu’à près de 4 heures du matin. Le commissaire européen estime même qu’il s’agit sans doute des tractations les plus difficiles et les plus conflictuelles de sa carrière. Selon lui toutefois, « les négociateurs sont aujourd’hui potentiellement plus proches d’un accord qu’ils ne l’ont jamais été ».

Cette réunion aura eu le mérite d’aborder enfin les vraies questions qui fâchent. Mais cette initiative a été vertement critiquée par la Suisse, qui l’a jugée inacceptable. « Vous avez changé la manière de diriger le processus et décidé de travailler en petits groupes seulement », a lancé, excédée, la ministre suisse de l’Economie. « Nous avons besoin d’un processus qui réunit plus de membres », a relevé pour sa part, le représentant du Kenya.

En tout, ce sont huit Etats qui ont fait part de leur indignation à Pascal Lamy, le directeur général de l’OMC, faisant valoir notamment que de nombreux pays ont de plus en plus l’impression d’avoir fait le voyage pour rien.