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Commerce mondial

A Genève, on s’accuse mutuellement de blocage

Article publié le 28/07/2008 Dernière mise à jour le 28/07/2008 à 17:06 TU

Le ministre indien du Commerce, Kamal Nath, s'est défendu, lundi 28 juillet, de bloquer les négociations à l'OMC.(Photo : AFP)

Le ministre indien du Commerce, Kamal Nath, s'est défendu, lundi 28 juillet, de bloquer les négociations à l'OMC.
(Photo : AFP)

Les négociations sur le cycle de Doha, relancées la semaine dernière à Genève au siège de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), piétinent. La Chine et l’Inde ont refusé de signer un compromis, menaçant « d’échec les négociations », selon un responsable de la délégation américaine. La Chine a pris la tête des protestataires pour demander aux Etats-Unis de renoncer aux subventions sur le coton accordées à ses agriculteurs. Les négociations, débutées en 2003 sur ce sujet, se poursuivent encore à Genève.

Avec notre envoyée spéciale Genève, Mounia Daoudi

Le numéro deux de la mission américaine à Genève, David Shark, est sorti de ses gongs ce matin lors de l’Assemblée plénière où étaient représentés les 153 Etats membres de l’Organisation mondiale du commerce.

De façon très directe, et donc très peu diplomatique, il a nommément accusé New Delhi et Pékin d’être à l’origine de l’impasse actuelle :

« Une économie émergente de premier ordre, l’Inde, a d’abord rejeté le paquet proposé par Pascal Lamy et, par la suite, une autre économie émergente de premier ordre, la Chine, s’en est distanciée », a-t-il lancé avant d’ajouter que « par la faute de ces deux pays, le cycle de Doha était face au danger le plus grave après près de sept années de négociations ».

Si la Chine s’est gardée de réagir à chaud, l’Inde a vivement critiqué les propos du représentant américain : « Ce qui bloque ce cycle, ce sont les pays développés qui privilégient leurs intérêts commerciaux et cherchent à améliorer encore leur prospérité plutôt que de se concentrer sur ce qui pourrait contribuer à réduire la pauvreté », a lancé Kamal Nath, le ministre du Commerce.

Kamal Nath qui est, il est vrai, derrière le texte présenté hier par 80 pays qui jugent que le projet de Pascal Lamy est loin de répondre à leurs attentes.