Article publié le 27/07/2008 Dernière mise à jour le 27/07/2008 à 16:10 TU
Coup de théâtre au septième jour des négociations sur le cycle de Doha sur la libéralisation du commerce mondial : la Chine a en effet averti ses partenaires de l'Organisation mondiale du commerce qu'elle n'ouvrirait pas son marché à trois produits agricoles importants. Une position qui a suscité la colère de nombreux pays.
A quoi bon parler de libéralisation des échanges mondiaux si la Chine, l’un des grands acteurs commerciaux de la planète, refuse toujours de jouer le jeu ?
Pékin a en effet décidé de protéger sa production de riz, de coton et de sucre, produits sur lesquels le gouvernement n’entend pas abaisser ses droits de douane. Une annonce qui a été accueillie avec stupeur par plusieurs pays en développement dont l’économie dépend d’un petit nombre de produits d’exportation, comme par exemple la Thaïlande avec le riz, ou les pays africains avec le coton.
Cette nouvelle position chinoise pose également problème aux nations émergentes, comme le Brésil, grand exportateur de sucre, ou l’Inde, qui espérait un débouché pour son coton.
La Chine a en outre averti qu’elle ne participerait à aucune négociation sectorielle dans le domaine des produits industriels, suscitant là aussi une levée de boucliers de plusieurs pays.
Pékin rejette donc le compromis de Pascal Lamy. Un projet présenté vendredi et qui a suscité l’espoir d’un accord sur le cycle de Doha après près de sept années d’âpres négociations sur l’agriculture et les produits industriels.
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