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Turquie

Double attentat meurtrier: le PKK pointé du doigt

Article publié le 29/07/2008 Dernière mise à jour le 29/07/2008 à 01:44 TU

Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan a accusé lundi, sans les nommer, les séparatistes kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) d'être derrière le double attentat perpétré dimanche à Istanbul qui a coûté la vie à 17 personnes et blessé 150 autres. Un responsable du PKK a rejeté cette accusation et présenté ses condoléances aux familles des victimes.

Avec notre correspondante à Istanbul, Fatma Kizilboga

Des milliers de personnes, dont le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan et plusieurs ministres, ont assisté aux obsèques de dix des victimes dans une mosquée du quartier sinistré, le 28 juillet 2008.(Photo : Reuters)

Des milliers de personnes, dont le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan et plusieurs ministres, ont assisté aux obsèques de dix des victimes dans une mosquée du quartier sinistré, le 28 juillet 2008.
(Photo : Reuters)

Vingt-quatre heures après les explosions, aucune revendication n’a encore été faite. Mais c’est toujours la piste de l’attentat qui reste privilégiée. Même si les autorités démontrent un soin particulier à ne donner aucune information concernant les premiers éléments de l’enquête, comme par reflexe, les yeux des Turcs se tournent vers le PKK, le Parti des travailleurs du Kurdistan, contre lequel les opérations militaires turques continuent dans les monts Kandil.

Le gouvernement en effet soupçonne une revanche du parti kurde. Accusation rejetée par Zübeyir Aydar un responsable du groupe kurde qui a d’ailleurs présenté ses condoléances aux familles des victimes par le biais d’une agence de presse proche du PKK. Les spécialistes attirent l’attention sur le mode opératoire qui ne colle pas au mouvement.

Mais ce qui vient cette fois d’autant plus troubler l’hypothèse kurde, c’est que la Turquie traverse une étape difficile entre le démantèlement d’une organisation soupçonnée de préparer un coup d’Etat contre l’AKP, le Parti de la justice et du développement au pouvoir, et le procès en interdiction contre ce même parti qui s’est ouvert lundi matin et dont l’issue inquiète  tout autant que les menaces terroristes.