par RFI
Article publié le 29/07/2008 Dernière mise à jour le 29/07/2008 à 17:49 TU
C’est lors d’une rencontre avec son homologue égyptien Hosni Moubarak que le président sud-africain Thabo Mbeki a annoncé, ce mardi, une suspension dans les négociations entre les parties zimbabwéennes, qui se sont tenues dans les environs de Pretoria, depuis environ une semaine, dans un lieu tenu secret. « Ils ont suspendu les négociations pour quelques jours afin de retourner à Harare et consulter leurs leaders, avant de revenir », a déclaré le chef d’Etat sud-africain qui est le médiateur dans les pourparlers à la demande de la communauté des pays de l’Afrique australe. Toutefois, l’opposition zimbabwéenne s’est montrée moins optimiste quant aux résultats de ces pourparlers.
Après avoir reçu, mardi 29 juillet 2008, à Pretoria son homologue égyptien Hosni Moubarak (g), le président sud-africain Thabo Mbeki (d) a annoncé une suspension dans les négociations entre les partis zimbabwéens.
(Photo: Reuters)
Les discussions entre le parti du président Robert Mugabe, l’Union nationale africaine du Zimbabwe-Front patriotique (Zanu-PF), et les deux branches du Mouvement pour le changement démocratique (MDC) doivent déboucher sur un partage du pouvoir. Le président sud-africain a rappelé que les discussions doivent se terminer dans deux semaines et que les négociateurs « restent déterminés à atteindre cet objectif ».
Cependant, depuis lundi, le MDC affirme que « les négociations sont dans l'impasse ». Joints par RFI, les responsables de l'opposition ne veulent pas en dire plus sur les raisons de ce blocage. « Nous nous sommes engagés à ne rien communiquer aux médias pendant toute la durée des discussions », expliquent à l'unisson les proches de Morgan Tsvangirai qui est arrivé lundi soir en Afrique du Sud. Thabo Mbeki, lui, ne parle pas de blocages mais assure que les négociations sont suspendues pour permettre aux émissaires des trois partis, réunis dans un hôtel de luxe de la banlieue de Pretoria, de consulter leurs dirigeants respectifs. Patrick Chinamasa et Nicolas Goche, les deux négociateurs de la Zanu-PF, seraient d'ailleurs repartis à Harare pour s'entretenir avec le président Robert Mugabe.
En fait, il semble, d'après des sources anonymes citées par les agences de presse, que les discussions bloquent sur le poste qui sera attribué à Morgan Tsvangirai à l'issue du conclave. Le MDC, qui a gagné le premier tour de la présidentielle et la majorité au Parlement lors des élections du 29 mars, considère que son chef doit avoir en main les clés de l'exécutif zimbabwéen pendant toute la période de transition devant amener le pays à de nouvelles élections. Une exigence que refuserait le parti au pouvoir. La Zanu-PF serait en effet prête à offrir un poste de troisième vice-président à Morgan Tsvangirai. Un titre honorifique mais sans réel pouvoir. Une proposition inacceptable pour l'opposition.