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Libye / Suisse

Genève et Tripoli sur la voie de la réconciliation

Article publié le 31/07/2008 Dernière mise à jour le 31/07/2008 à 05:52 TU

« Il semblerait que ce soit la fin de la crise mais la situation est mouvante », a déclaré un porte-parole du ministère suisse des Affaires étrangères. Après l’arrestation à Genève d'un des fils du président libyen Mouammar Kadhafi, accusé de maltraitance par ses employés, Tripoli avait promis des représailles. Plusieurs sociétés suisses implantées sur le sol libyen avaient été fermées, la livraison du pétrole libyen à la Suisse était suspendue, et deux ressortissants helvétiques étaient emprisonnés à Tripoli. Ces derniers ont été relâchés et les livraisons de brut se poursuivent normalement.

Avec notre correspondant à Genève, Laurent Mossu

Une raffinerie de pétrole de la compagnie helvético-libyenne Tamoil à Collombey, au sud de la Suisse, le 24 juillet 2008.(Photo : Reuters)

Une raffinerie de pétrole de la compagnie helvético-libyenne Tamoil à Collombey, au sud de la Suisse, le 24 juillet 2008.
(Photo : Reuters)

La tension retombe entre la Suisse et la Libye. Les deux ressortissants helvétiques emprisonnés depuis la semaine dernière ont été relâchés, sans toutefois être autorisés à quitter le pays. Une caution de l’ordre de 5 600 euros a été versée pour chacun d’entre eux par les entreprises qui les emploient.

Autre signe de détente, les livraisons de brut, dont on avait annoncé la suspension, se poursuivent normalement. Ainsi, un tanker emportant 80 000 tonnes de pétrole a quitté ce jour la Libye. La cargaison est destinée à la raffinerie de Collombey dans le canton du Valais.

Les diplomates suisses sont retournés sur place pour favoriser le dégel des relations. Bien que les autorités fédérales écartent une telle hypothèse, on imagine dans les milieux politiques qu’ils étaient porteurs d’un message d’explications et surtout d’excuses.

Un retrait des plaintes déposées contre Hanninal Kadhafi, le fils cadet du chef de l’Etat et son épouse, par les deux employés molestés ne serait pas d’actualité. Du moins pour l’instant, précisent leurs avocats qui s’efforcent d’obtenir des nouvelles de la mère de l’un d’entre eux, jetée en prison à Tripoli, au lendemain de l’incident survenu dans un palace genevois.