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Bolivie

Evo Morales face aux mouvements sociaux

Article publié le 01/08/2008 Dernière mise à jour le 01/08/2008 à 04:04 TU

Le président Evo Morales doit faire face à une série de conflits sociaux qui paralysent une partie du pays et touchent fortement la ville de La Paz, siège du gouvernement. Le principal syndicat ouvrier réclame un abaissement de l’âge de la retraite et occupe depuis mercredi soir un bâtiment public de La Paz regroupant plusieurs bureaux ministériels. Des associations d’handicapés demandent la mise en place d’une pension annuelle, et le secteur du transport exige une revalorisation du prix des billets. Plusieurs routes sont coupées dans le sud du pays et la situation pourrait rapidement empirer. A neuf jours du référendum révocatoire, le gouvernement estime que ces mobilisations ont un objectif politique.

Avec notre correspondant à La Paz, Reza Nourmamode

Plusieurs manifestaions se déroulent en Bolivie dont celle des mineurs du secteur privé qui ont défilé pour le deuxième jour consécutif à La Paz.(Photo : Reuters)

Plusieurs manifestaions se déroulent en Bolivie dont celle des mineurs du secteur privé qui ont défilé pour le deuxième jour consécutif à La Paz.
(Photo : Reuters)

La principale bataille se déroule dans les rues de La Paz où une centaine de travailleurs de la centrale ouvrière, en majorité mineurs de fond, ont manifesté hier pour le deuxième jour consécutif au son de la dynamite. Leur demande principale : l’abaissement de l’âge de la retraite de 65 à 55 ans pour le secteur minier.

Les associations d’handicapés, de leur côté, réclament la création d’une pension annuelle d’un montant de 300 euros. Comme mesure de pression, elles ont organisé des piquets de grève de la faim dans plusieurs villes du pays.

Le secteur du transport public urbain menace quant à lui de décréter une grève générale si le gouvernement n’autorise pas une augmentation de ses tarifs.

Enfin, les régions opposantes au pouvoir ont annoncé qu’elles allaient se mobiliser contre une coupe budgétaire décrétée par le gouvernement. Ce dernier, lui, voit derrière ces demandes sociales une manœuvre de l’opposition de droite, à neuf jours d’une échéance électorale cruciale pour le pays.

Le 10 août prochain en effet doit se tenir un referendum révocatoire qui remettra en jeu le mandat du président Morales ainsi que celui des préfets régionaux, en majorité opposants. « Au lieu de se mobiliser, les secteurs sociaux devraient être en train de faire campagne pour en finir avec les néolibéraux et les antipatriotes », a ainsi déclaré Evo Morales.