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Pakistan

Combats dans la vallée de Swat : 136 morts en une semaine

par  RFI

Article publié le 04/08/2008 Dernière mise à jour le 04/08/2008 à 22:31 TU

Un blessé victime des combats dans la vallée de Swat est transporté à l'hôpital, le 1er août 2008. (Photo : Reuters)

Un blessé victime des combats dans la vallée de Swat est transporté à l'hôpital, le 1er août 2008.
(Photo : Reuters)

Alors que les services secrets pakistanais sont accusés par des officiels américains de soutenir les talibans afghans et pakistanais, les combats se poursuivent au nord-ouest du Pakistan dans la vallée de Swat, près de la frontière afghane entre l'armée pakistanaise et des rebelles. Une semaine après le début du conflit contre les militants talibans, l'armée pakistanaise annonce un nouveau bilan ce lundi : près de 140 personnes, dont une centaine de talibans, une quinzaine de soldats et une trentaine de civils, sont mortes dans l'opération militaire.

Voilà une semaine que l'armée pakistanaise combat des activistes islamistes dans la vallée de Swat. « Déjà un lourd bilan, et on ne va pas en rester là ». L'affirmation des responsables militaires est ferme : « l'armée restera tant qu'elle n'aura pas complètement nettoyé la zone rebelle ».

Cette zone pose problème depuis l'automne 2007. A l'époque, un chef religieux, le maulana Fazlullah, s'installe avec ses hommes dans cette région, le long de la frontière afghane. Là, il développe un mouvement fondamentaliste, proche des talibans et d'Al-Qaïda avec un but : poursuivre le djihad en Afghanistan. Le gouvernement intervient, interdit le mouvement et tente de chasser les rebelles.

Fin mai, une trêve inespérée est signée. Mais cette accalmie prend fin lorsque mardi dernier des talibans tuent trois agents secrets pakistanais. L'armée repart alors en chasse contre les extrémistes musulmans.

Pour les hommes de l'imam Fazlullah, cette vallée, ancien pôle du tourisme pakistanais, est leur bastion, et tant que des opérations seront lancées contre eux, la réponse sera la même : la violence à travers tout le pays.