Article publié le 06/08/2008 Dernière mise à jour le 06/08/2008 à 02:45 TU
Tripoli exige des excuses de Berne après l'arrestation d'Hannibal Kadhafi, un des fils du leader libyen, et de sa femme le 15 juillet à Genève à la suite d'une plainte de deux de leurs employés de maison qui les accusent de les avoir maltraités.
Avec notre correspondant à Genève, Laurent Mossu
Mouamar Kadhafi exige des excuses du gouvernement suisse et l'arrêt des procédures pénales engagées contre son fils cadet et sa belle-fille. C'est le prix à payer pour une normalisation des rapports entre la Lybie et la Suisse.
Tripoli n'a pas supporté l'affront causé par l'arrestation d'Hannibal Kadhafi et de son épouse. La police était intervenue à la mi-juillet dans un palace de Genève où le couple avait molesté deux de leurs employés. Deux nuits en cellules, inculpation puis libération sous caution de 300 000 euros. L'affaire a déclenché les foudres du leader lybien.
Les représailles se sont multipliées avec l'incarcération de deux ressortissants helvétiques, la fermeture des fililales des entreprises suisses, et la menace d'une rupture des approvisionnements de brut.
Une mission diplomatique, envoyée sur place pour calmer le jeu, est revenue porteuse des conditions posées par Tripoli. Berne va maintenant chercher à obtenir le retrait des plaintes déposées par les employés blessés, sans doute au prix de concessions financières importantes.
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