par RFI
Article publié le 07/08/2008 Dernière mise à jour le 07/08/2008 à 01:40 TU
Coiffé de son habituel turban blanc, Salim Ahmad Hamdan a gardé une expression solennelle pendant la lecture du verdict à l'issue du procès, le 6 août 2008.
(Photo : Reuters)
C’est la fin d’un long feuilleton judiciaire qui s’achève avec la décision d’un tribunal d’exception américain, composé uniquement de militaires, de reconnaitre Salim Ahmed Hamdan coupable de « soutien au terrorisme ». En revanche, il a été innocenté du chef d’inculpation de complot avec al-Qaïda en vue de commettre des crimes de guerre.
Selon l’accusation, Salim Hamdan aurait reçu une formation militaire et acheminé des armes et des munitions aux membres d’al-Qaïda ainsi qu’à leurs associés ».
Pour l’Union américaine des libertés civiques, Salim Hamdan n’a pas bénéficié d’un procès équitable. « Dans le monde étrange de la justice de Guantanamo, même si Hamdan avait été acquitté de toutes les charges, il aurait été détenu indéfiniment, a déclaré Anthony Romero, directeur de l’association des libertés civiques. Il n’existe aucun endroit dans le système juridique américain où une personne peut être enfermée à vie qu’elle soit reconnue coupable d’un crime ou acquittée. La décision d’aujourd’hui ne représente rien d’autre d’une illusion de justice. »
« La peine ne peut plus être une condamnation à mort, en revanche la prison à perpétuité est une hypothèse vraisemblable. »
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