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Etats-Unis

Salim Ahmed Hamdan coupable de «soutien au terrorisme»

par  RFI

Article publié le 07/08/2008 Dernière mise à jour le 07/08/2008 à 01:40 TU

Coiffé de son habituel turban blanc, Salim Ahmad Hamdan a gardé une expression solennelle pendant la lecture du verdict à l'issue du procès, le 6 août 2008.(Photo : Reuters)

Coiffé de son habituel turban blanc, Salim Ahmad Hamdan a gardé une expression solennelle pendant la lecture du verdict à l'issue du procès, le 6 août 2008.
(Photo : Reuters)

L’ancien chauffeur d’Oussama ben Laden, le Yéménite Salim Ahmed Hamdan a été reconnu mercredi coupable de « soutien matériel » au terrorisme par un tribunal militaire d’exception. En revanche l'accusation à son égard de « complot » avec al-Qaïda en vue de commettre des crimes de guerre a été rejeté par le tribunal. Ses avocats ont indiqué qu'ils allaient faire appel. Détenu depuis six ans dans le camp de Guantanamo, Hamdan avait réussi à faire invalider le tribunal d’exception devant lequel il devait comparaitre en 2004. Les tribunaux militaires avaient finalement été rétablis par le Congrès des Etats-Unis. C’était le premier procès pour crime de guerre organisé par les Etats-Unis depuis la Seconde Guerre mondiale.

C’est la fin d’un long feuilleton judiciaire qui s’achève avec la décision d’un tribunal d’exception américain, composé uniquement de militaires, de reconnaitre Salim Ahmed Hamdan coupable de « soutien au terrorisme ». En revanche, il a été innocenté du chef d’inculpation de complot avec al-Qaïda en vue de commettre des crimes de guerre.

Selon l’accusation, Salim Hamdan aurait reçu une formation militaire et acheminé des armes et des munitions aux membres d’al-Qaïda ainsi qu’à leurs associés ».

Pour l’Union américaine des libertés civiques, Salim Hamdan n’a pas bénéficié d’un procès équitable. « Dans le monde étrange de la justice de Guantanamo, même si Hamdan avait été acquitté de toutes les charges, il aurait été détenu indéfiniment, a déclaré Anthony Romero, directeur de l’association des libertés civiques. Il n’existe aucun endroit dans le système juridique américain où une personne peut être enfermée à vie qu’elle soit reconnue coupable d’un crime ou acquittée. La décision d’aujourd’hui ne représente rien d’autre d’une illusion de justice. »

Un verdict attendu

« La peine ne peut plus être une condamnation à mort, en revanche la prison à perpétuité est une hypothèse vraisemblable. »

écouter 01 min 13 sec

07/08/2008 par Anne Toulouse