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Etats-Unis

Procès de l'ancien chauffeur de Ben Laden

par  RFI

Article publié le 21/07/2008 Dernière mise à jour le 21/07/2008 à 09:32 TU

Un tribunal militaire d'exception va siéger pour la première fois ce lundi dans la base navale américaine de Guantanamo pour juger le détenu Salim Ahmed Hamdan, un Yéménite, âgé d'une trentaine d'années, employé comme chauffeur par Oussama Ben Laden. Une vingtaine de détenus de Guantanamo ont déjà été inculpés de crimes de guerre pour les attentats du 11-Septembre. Mais Salim Ahmed Hamdan sera le premier à comparaître devant un tribunal militaire d'exception à Guantanamo où restent encore détenus 270 suspects.

Photo non datée de Salim Ahmed Hamdan, l'ancien chauffeur de Ben Laden.(Photo : AFP)

Photo non datée de Salim Ahmed Hamdan, l'ancien chauffeur de Ben Laden.
(Photo : AFP)

Salim Ahmed Hamdan n'était pas connu comme quelqu'un de particulièrement pieux et vivotait comme chauffeur de taxi au sud du Yémen lorsqu'il a pris la route avec un groupe de jihadistes en partance pour le Tadjikistan. C'était en 1996, il avait 26 ans. Et c'est finalement l'Afghanistan et Oussama Ben Laden qu'il a rejoint après six mois d'errance dans les montagnes.

Selon l'acte d'accusation, entre 1996 et 2001, Hamdan a servi de chauffeur ou de garde du corps à Ben Laden, l'accompagnant dans différents camps d'entraînement, mais aussi à des conférences de presse. 

Au passage, « le combattant ennemi » Hamdan aurait reçu une formation militaire. Il aurait aussi convoyé des armes et des munitions pour al-Qaïda. Au lendemain du 11-Septembre, en novembre 2001, ce sont des seigneurs de guerre afghans qui ont livré Hamdan aux Américains. Il a passé six mois dans leurs camps de prisonniers de Bagram et de Kandahar, en Afghanistan, avant d'être expédié en mai 2002 à Guantanamo.

Placé à l'isolement et soumis pendant cinquante jours à des séances de réveil toutes les heures, il a été inculpé de complot en juillet 2003. En 2004, il avait évité une première comparution en contestant le tribunal d'exception militaire, finalement rétabli par le Congrès américain.