par RFI
Article publié le 07/08/2008 Dernière mise à jour le 07/08/2008 à 10:37 TU
Le président français Nicolas Sarkozy ne rencontrera pas le Dalaï Lama lors de la visite en France du chef spirituel tibétain la semaine prochaine.
(Photo : AFP/Reuters, montage : RFI)
C'est un communiqué de presse laconique qui l'annonce : le Dalaï Lama n'a pas sollicité d'entrevue avec le président de la République durant son séjour en France. C'est donc la fin d'une longue période de suspens.
Le mois dernier l'Elysée faisait encore savoir qu'une rencontre entre les deux hommes n'était pas « illégitime », à condition que le chef spirituel des Tibétains ne soit pas reçu comme un chef d'Etat.
Entre temps, Pékin avait haussé le ton, son ambassadeur à Paris a menacé la France de rétorsions si le président de la République recevait le Dalaï Lama. Nicolas Sarkozy avait répondu sèchement que ce n'était pas à la Chine de lui dicter son agenda.
Signe d'apaisement
C'est en tout cas une volonté d'apaisement avec Pékin qui sous-tend le déplacement du président français à Pékin à la fin de cette semaine, une visite éclaire pour assister à la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques et rencontrer le président chinois Hu Jintao.
L'Elysée espère en profiter pour restaurer la confiance dans les relations bilatérales mises à mal après le passage chahuté de la flamme olympique dans Paris.
Le chef de l'Etat emportera tout de même dans ses bagages une liste de noms de prisonniers politiques pour la remettre aux autorités chinoises, mais le geste est tellement habituel qu'il ne devrait pas gâcher les retrouvailles franco-chinoises.
Représentant en France du Dalaï Lama
Nous pensons que ce n'est pas le moment d'insister [sur une rencontre] parce que ce n'est pas dans la politique du Dalaï Lama de causer des inconvénients à ses hôtes.
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