par RFI
Article publié le 13/08/2008 Dernière mise à jour le 13/08/2008 à 13:51 TU
L'idée d'un départ forcé d'Antoine Gizenga, le Premier ministre congolais, aurait été abandonnée.
(Photo: AFP)
Comment redynamiser un gouvernement de plus en plus critiqué pour son absence de résultats ? Actuellement à Kinshasa cette question alimente les débats. La présidence congolaise visiblement embarrassée cherche une solution à mettre en œuvre à la rentrée. Mais le départ du Premier ministre Antoine Gizenga a peu de chance de se réaliser. Le vieux patriarche fait valoir l'accord électoral passé avec Joseph Kabila avant le deuxième tour de la présidentielle de 2006 pour rester à son poste pendant les 5 ans du mandat présidentiel.
Si cet accord a permis à Joseph Kabila de l'emporter il y a deux ans, aujourd'hui ce pacte risque de le faire perdre. C'est en tous cas l'analyse défendue dans les propres rangs de sa majorité politique. La mouvance présidentielle très critique à l'égard du gouvernement qu’elle juge atone et impuissant craint de payer la facture lors des prochains rendez vous électoraux.
Des élections municipales sont attendues dès l'année prochaine. En politique le temps passe très vite. Chargé de mettre en œuvre les objectifs du quinquennat le gouvernement Gizenga patauge. Les fameux cinq chantiers du président n'ont même pas été lances. En clair, la question explique un ministre, « c'est ce que nous tous, nous devons couler avec ce gouvernement » dont l'avenir se joue maintenant.
Au mois de mai dernier l'hypothèse d'un départ forcé d'Antoine Gizenga a, semble t-il été abandonnée. Le scenario en cours consisterait à lui adjoindre deux vice-Premiers ministres pour redonner de l'impulsion au navire. Des noms circulent déjà : l'actuel secrétaire général du PPRD (le parti présidentiel), un député adepte du nomadisme politique passé du mobutisme au RCD puis au MLC pour figurer aujourd'hui dans les rangs de l'alliance présidentielle,
En lice également, un ancien ministre de l'économie sous la transition réputé proche de Joseph Kabila mais peu apprécié du PPRD. Reste à savoir si le Premier ministre acceptera de lâcher en partie ses prérogatives. Dans le cas contraire les changements ne seront que d'ordre cosmétique.