par RFI
Article publié le 21/08/2008 Dernière mise à jour le 21/08/2008 à 14:39 TU
Le gouvernement malien et les ex-rebelles touaregs ont mis en place la semaine dernière une commission de deux cents personnes pour préparer leur rencontre prévue fin août à Alger. Cette commission est dite d’apaisement et de dialogue au Mali. Elle comprend des personnes considérées de part et d’autre comme des sages. Leur objectif : faciliter les relations entre les deux parties et l'avancement du processus de paix, une semaine avant la rencontre d’Alger.
Sur la table de la commission, un dossier sensible, la formation des unités mixtes de sécurité, composées d’ex-rebelles touaregs et d’éléments de l’armée malienne. Les groupes de rebelles touaregs ne souhaitent pas qu’elles s’installent dans la zone de Tinzaouaten, dans le grand nord. Pourquoi ? « Parce que l’armée malienne sera trop présente », disent-ils.
Côté forces régulières, la doctrine est connue. L’armée régulière doit pouvoir aller partout sur le territoire national. Points de vue opposés pour le moment, à une semaine de la prochaine rencontre d’Alger. Mais ce n’est pas du tout le cas, bien au contraire.
La constitution de ces forces de sécurité, qui seront d’ailleurs placées sous le commandement de l’armée régulière du Mali est prévue par l’accord d’Alger de 2006.
Mais entre temps, on le sait, la situation sur le terrain a évolué en dents de scie. Il faut encore recadrer les choses. C’est pourquoi, les uns et les autres s’engagent actuellement sur le terrain pour que la confiance revienne.
La médiation algérienne rencontre d’ailleurs ce jeudi des rebelles touareg du Mali. Il s’agira de les convaincre pour qu’il n’y ait pas de blocage, lors de la prochaine rencontre d’Alger.