Article publié le 24/08/2008 Dernière mise à jour le 24/08/2008 à 06:22 TU
Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
L’Irak est un sujet cher à Joe Biden. Il s’y est rendu sept fois, et l’un de ses fils, réserviste dans la Garde nationale, va y être détaché en octobre. Bien qu’il ait voté « pour » la guerre en 2003, il est depuis, devenu un critique virulent de la politique de George Bush et souhaite le retrait des forces américaines.
Lorsqu’il était lui-même candidat à la présidence, il était partisan d’une solution politique, plutôt que militaire. Il avait suggéré la création d’une fédération qui inclurait trois régions autonomes : « la chiite », « la sunnite » et « la kurde », partageant équitablement les revenus du pétrole.
Concernant l’Iran, le sénateur reconnaît les dangers que présente son programme nucléaire pour la région. Mais, tout comme Obama, il favorise le dialogue et s’oppose à l’usage de la force.
Un spécialiste dans les eaux internationales
Ami indéfectible d’Israël, Biden souhaite voir les Etats-Unis redevenir un honnête intermédiaire, capable d’aider Israéliens et Palestiniens à progresser sur le chemin de la paix. « Il faut appuyer le président Abbas et lui donner les moyens d’améliorer le sort de sa population », dit-il, ajoutant que le Hamas doit être isolé.
Le colistier d’Obama souhaite aussi voir la Syrie couper son cordon ombilical avec l’Iran. De par sa longue expérience dans le domaine diplomatique, Joe Biden devrait donc aider Barak Obama à mieux naviguer dans ce que le candidat appelait vendredi matin sur CBS : « les dangereuses eaux internationales ».
« J'ai cherché un leader qui m'accompagne dans ce voyage jusqu'à Washington travailler pour le peuple. [...] Cet homme est Joe Biden. »
« Le prochain président aura l'incroyable occasion de changer le sens dans lequel vont les Etats-Unis, mais littéralement de changer le sens dans lequel marche le monde. »
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