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Mali

L’esclavage perdure dans le nord du pays

par  RFI

Article publié le 25/08/2008 Dernière mise à jour le 25/08/2008 à 16:51 TU

Des hommes, des femmes, plus de 7 000 personnes traitées comme des sous-hommes. C'est pour cette raison que l’association malienne de promotion des droits humains Temedt – qui signifie lien de sang dans la langue des Touarg - a lancé, ce lundi, une campagne de sensibilisation sur le terrain, dans la région de Gao, à 1 200 kilomètres au nord-est de Bamako.

Dans des villages, dans des hameaux, sous des tentes de la région de Gao, des hommes sont soumis à d’autres sans leur consentement et, parfois, avec force. C’est de l’esclavage. Explication d’Ahmed Ag Mohammed, l’un des responsables de l’association Temed, qui lutte pour la promotion des droits humains :

Ahmed Ag Mohammed de l'association Temed

« L'esclavage sévit dans les zones les plus reculées de ces pays-là, loin des centres urbains, donc, c'est quelque chose qui se fait en cachette. »


Plus de 7 000 personnes sont traitées comme des esclaves dans la région de Gao, à 1 200 kilomètres de Bamako.(Carte : Latifa Mouaoued/RFI)

Plus de 7 000 personnes sont traitées comme des esclaves dans la région de Gao, à 1 200 kilomètres de Bamako.
(Carte : Latifa Mouaoued/RFI)

Des hommes, des femmes, traités comme des esclaves, sont originaires du Nord Mali. Peau noire, ils travaillent durement chez des maîtres arabes ou touaregs : à travaux domestiques - pour les femmes -, conduite des troupeaux et culture des champs, pour les hommes.

La soumission est totale, les sévices corporels fréquents. À la périphérie de Gao, une femme qui a fui le domicile de ses maîtres nous a montré des coups de cravache reçus. Aujourd’hui pour que ce type d’esclavage des temps modernes ne cesse, l’association Temed tire sur la sonnette d’alarme, interpelle les pouvoirs publics et, enfin, dépose des plaintes devant la Justice malienne.