Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Russie / Géorgie / Chine

Pékin soutient Moscou du bout des lèvres

Article publié le 28/08/2008 Dernière mise à jour le 28/08/2008 à 13:05 TU

Les membres de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS), la Chine et quatre pays d'Asie centrale, ont apporté un soutien en demi-teinte jeudi à la Russie, membre également de l’OSC. Ils approuvent son « rôle actif » en Géorgie, tout en se gardant de reconnaître, après Moscou, l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud.

De gauche à droite, les présidents : Nursultan Nazarbayev du Kazakhstan, Hu Jintao de la Chine, Kurmanbek Bakiyev du Kirghizstan, Emomali Rakhmon du Tadjikistan, Dmitri Medvedev de la  Russie, et Islam Karimov de l'Ouzbékistan, à Douchanbe le 28 août 2008.( Photo : AFP )

De gauche à droite, les présidents : Nursultan Nazarbayev du Kazakhstan, Hu Jintao de la Chine, Kurmanbek Bakiyev du Kirghizstan, Emomali Rakhmon du Tadjikistan, Dmitri Medvedev de la Russie, et Islam Karimov de l'Ouzbékistan, à Douchanbe le 28 août 2008.
( Photo : AFP )


Avec notre correspondant à Shanghai
, Joris Zylberman

Dmitri Medvedev aurait tort de crier victoire trop vite.

Alors que le président russe s’est félicité du soutien uni de la Chine et des autres membres de l’organisation de Shanghai à son intervention en Géorgie, Pékin a réitéré ses déclarations d’hier mercredi, ce qu’a confirmé le communiqué final de l’organisation.

Les dirigeants chinois sont inquiets des derniers développements en Ossétie du Sud et en Abkhazie et ils appellent les protagonistes à résoudre la crise par le dialogue.

Alliance tactique avec Moscou

Autant dire qu’on est loin d’un soutien les yeux fermés à la stratégie de Moscou. La diplomatie chinoise reste opposée à toute ingérence extérieure dans les affaires des Etats. C’est ainsi qu’elle défend son droit à gérer seule l’indépendantisme au Tibet ou au Xinjiang dans le nord-ouest musulman.

Il apparaît donc compliqué pour Pékin de défendre le rôle actif de la Russie en faveur de mouvements séparatistes étrangers malgré son alliance tactique avec Moscou. La diplomatie chinoise ne peut pas se permettre de rompre avec les Américains auxquels elle est profondément liée sur le plan économique.

Pour l’instant, on voit mal le président chinois, Hu Jintao, s’aventurer à soutenir un début de front anti-occidental.