par RFI
Article publié le 27/08/2008 Dernière mise à jour le 28/08/2008 à 10:53 TU
Après la reconnaissance par Moscou de l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie, le président russe Dmitri Medvedev multiplie les interviews. Il estime ainsi, dans une tribune publiée mercredi dans le Financial Times de Londres, que la décision de Moscou est « fondée sur le droit international ».
Le président russe Dmitri Medvedev lors d’un entretien avec la chaine Al Jazeera, le 27 août 2008.
( Photo : AFP)
« Pourquoi j'ai dû reconnaître les régions séparatistes de Géorgie ». Le titre de l'éditorial de Dmitri Medvedev dans le Financial Times est sans équivoque quant au message que le président russe souhaite transmettre à l'opinion occidentale. Et il ne pouvait pas faire autrement.
Le président russe se présente comme celui qui a rétabli la paix et par là-même la stabilité dans ce Caucase agité.
En somme, un message d'homme politique responsable qui sait à quel point l'aspect prévisible est important pour les hommes d'affaires lecteurs de ce quotidien britannique.
Dans tout conflit, il faut assurer un minimum de présence médiatique. Et Dmitri Medvedev était très en retard face au président géorgien Mikhaïl Saakchachvili qui, durant l'ensemble des opérations, avait antenne ouverte sur la chaine de télévision américaine CNN.
Charte des Nations unies
Le président russe défend donc sa décision qui n'a pas été prise à la légère. Il rappelle qu'après l'effondrement du communisme, la Russie s'est résignée à la perte de 14 républiques et au fait que 25 millions de Russes se sont retrouvés dans de nouveaux pays dont certains sont incapables de traiter leurs minorités avec respect.
Enfin, après avoir qualifié de fou l'homme qui a engagé la Géorgie dans un tel pari, Dmitri Medvedev en appelle à la charte des Nations unies pour justifier la reconnaissance de peuples qui en ont exprimé le souhait.
Et il place les Occidentaux devant leur incohérence en rappelant, à propos du Kosovo, qu'il ne peut y avoir une règle pour les uns et une règle pour les autres.
Ex-ministre géorgienne des Affaires étrangères
« Ceux qui doivent regretter le plus ce qui vient de se passer ce sont (…) les 45 000 Abkhazes et les 35 000 Ossètes qui se retrouvent en tête à tête avec la Russie et avec des républiques fantoches… je ne crois pas qu’ils vont réellement défendre leur culture, leur langue… »
Ministre français des Affaires étangères
« Il y a d’autres objectifs que l’on peut supposer être des objectifs pour la Russie, il y a en particulier la Crimée, l’Ukraine, la Moldavie et cela ne date pas d’hier… »
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