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Liban

Le général Jean Kahwaji nommé chef de l'armée

Article publié le 30/08/2008 Dernière mise à jour le 30/08/2008 à 17:42 TU

Le général Jean Kahwaji.(Photo : Reuters)

Le général Jean Kahwaji.
(Photo : Reuters)

Le général Jean Kahwaji est le nouveau chef de l’armée libanaise. Il succède à Michel Sleimane devenu depuis président de la République. La nomination de Jean Kahwaji aurait été le fruit d’âpres négociations et de compromis entre les différentes factions politiques et religieuses du pays. Cette nomination recomposera la hiérarchie militaire libanaise, politiquement toujours très influente.   

Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh

Diplômé de l’école militaire en 1976, Jean Kahwaji, âgé de 54 ans, gravit patiemment les échelons jusqu’en 2002, lorsqu’il est nommé à la tête de la deuxième brigade d’infanterie. Avant cela, il commande la brigade aéroportée et le troisième bataillon d’intervention rapide, considéré comme des unités d’élite.

Le général Kahwaji a suivi des stages de formation et de perfectionnement aux Etats-Unis, en Suède et en Grande-Bretagne. Il s’est spécialisé dans la lutte contre le terrorisme en Allemagne en 2006.

Polyglotte, il parle couramment le français, l’anglais et l’italien. Blessé au combat, il détient un palmarès impressionnant de médailles et de décorations. Originaire du village maronite de Bent Jbeil dans l’ancienne zone occupée par Israël, au Sud Liban, Jean Kahwaji, fait partie des officiers, qui ont refusé de collaborer avec l’armée israélienne dans les années 70 et 80, du siècle dernier.

Jean Kahwaji est certes un officier de terrain, aux compétences reconnues, mais sa nomination à la tête de l’armée est le fruit d’un compromis politique. Il est ainsi devancé dans la hiérarchie militaire par 58 généraux maronites. Comme le veulent les usages, beaucoup d’entre eux pourraient démissionner pour ne pas être amenés à recevoir des ordres d’un officier, qui était il y a peu, moins gradé qu’eux.

Selon la presse, sa désignation serait le fruit d’un accord entre le président de la République, Michel Sleimane, lui-même ancien commandant en chef, le leader chrétien Michel Aoun, le Hezbollah, et le chef de la majorité parlementaire Saad Hariri.