Catastrophe naturelle

L'ouragan Gustav bouscule la convention républicaine

Article publié le 31/08/2008 Dernière mise à jour le 01/09/2008 à 07:34 TU

Alors que Cuba panse ses plaies, l'ouragan Gustav poursuit sa course dans le golfe du Mexique en direction des côtes américaines. La production de pétrole a été interrompue à 96%. Un million d'habitants ont déserté les grandes villes de Louisiane. Gustav bouleverse aussi la convention des Républicains à Saint Paul (Minnesota) : les travaux sont suspendus ce lundi.

Une rue dévastée de Los Palacios, une ville située à 100 km à l'ouest de La Havane, à Cuba, après le passage de l'ouragan Gustav, le 31 août 2008.
(Photo : AFP)

Après avoir semé la désolation à Cuba, l'ouragan Gustav poursuit sa course dans le golfe du Mexique où la quasi totalité des plateformes pétrolières sont à l'arrêt. Les compagnies pétrolières ont annoncé dimanche que 96% de la production a été interrompue. Les vents ne soufflent plus qu'à 200 km/h alors que l’ouragan a battu un record samedi à Cuba avec des rafales de vent qui ont atteint les 340 km/h qui ont provoqué des dégâts considérables. 

L'ouragan Gustav se dirige en direction de la Louisiane, où les autorités redoutent une catastrophe similaire à celle provoquée il y a trois ans par Katrina, voire pire. Gustav est en effet considéré comme l'ouragan du siècle. Le branle-bas de combat se poursuit à La Nouvelle-Orléans pour évacuer la ville. C'est le sauve qui peut et la fuite éperdue de plus d'un million de personnes. Toutefois, des dispositifs spécifiques ont dû être mis en place, notamment pour le transport des malades, a expliqué ce dimanche, lors d'une conférence de presse, le secrétaire américain à la Sécurité intérieure, Michael Chertoff.

Gustav bouleverse la présidentielle américaine

L'arrivée imminente de l'ouragan Gustav sur la côte sud des Etats-Unis bouleverse la campagne présidentielle. Le président George W. Bush a renoncé à se rendre à la convention républicaine qui débute ce lundi à St Paul, dans le Minnesota (nord), pour se rendre au Texas afin de superviser les secours.

Travaux de la convention républicaine suspendus (McCain)

Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet Alors que les républicains étudient une version minimaliste de leur convention, le président Bush et le vice-président Dick Cheney ont annulé leur visite à Saint-Paul, où ils devaient prendre la parole pour la soirée d'ouverture. De nombreuses autres personnalités seront également absentes, dont les quatre gouverneurs des Etats les plus menacés, et qui ont déjà reçu du président Bush la promesse d'une aide fédérale. Le directeur de la FEMA (Agence fédérale des situations d’urgence), David Paulison, a expliqué en détail le dispositif mis en place pour éviter une répétition de l'incurie dont le gouvernement avait fait preuve au moment du passage de Katrina. Le président Bush se rend au Texas pour suivre l'évolution de l'ouragan. Il a préféré le Texas à la Louisiane où Gustav doit frapper lundi, afin de ne pas gêner par sa présence les opérations de secours. Barack Obama a tenu lui aussi à rester à l'écart pour les mêmes raisons. Il a invité ses donateurs à être prêt à aider les victimes du cyclone. Quant à John McCain, il a visité le Mississipi. En prévision d'un possible désastre, il a déclaré : « Si nécessaire, nous agirons non pas en tant que républicains mais en tant qu'Américains, car l'Amérique a besoin de nous, que nous soyons républicains ou démocrates ».