Article publié le 03/09/2008 Dernière mise à jour le 03/09/2008 à 15:49 TU
« Comment peut-on laisser se monter de telles opérations sur ce terrain sans un minimum d'observation et de surveillance en avant des unités en progression ? » Mais aussi : « Pourquoi si peu d'armes collectives en soutien à cette mission de reconnaissance ? Pourquoi des retards dans la riposte ; et des fantassins à court de munitions dès le premier engagement ? ».
Du côté du ministère français de la Défense, on affirme n'avoir trouvé trace de ce document ni à l'état-major, ni à la direction du renseignement militaire - qui en aurait également été destinataire -, ni à la cellule « Frenic », à Kaboul, - supposée avoir rédigé cette note - spécialisée dans l'analyse des modes opératoires de l'adversaire, et non de ceux de la coalition.
Ces « interrogations » étaient apparues également dans deux blogs fréquentés par les militaires, exactement dans les mêmes termes (fautes d'orthographe comprises).
A l'état-major, on reconnaît s'être posé, en gros, les mêmes questions mais on affirme aussi avoir trouvé les réponses.
Ainsi, il est impossible, explique-t-on, d'effectuer des reconnaissances pour chacune des 5 000 patrouilles lancées chaque jour sur le théâtre afghan. Par ailleurs, les armes collectives et les appuis ne manquaient pas, dans la vallée, de même que les aéronefs, mais ils ne pouvaient intervenir en raison de l'imbrication des soldats français et des combattants talibans.
Quant aux munitions, les fantassins gravissant difficilement la piste vers ce col, avaient dû faire des choix pour ne pas peser trop lourd. Le magazine Paris-Match de ce jeudi publiera le récit d'une rencontre d'un reporter avec le commando de talibans auteurs de l'embuscade.
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