Article publié le 09/09/2008 Dernière mise à jour le 09/09/2008 à 07:49 TU
Le Premier ministre Fouad Siniora (3e à droite), le député Saad Hariri (2e à gauche), le mufti de Tripoli Cheikh Malek al-Shaar (2e à droite), réunis lundi soir au domicile de ce dernier, pour la signature d'un accord de réconciliation entre sunnites, partisans de la majorité anti-syrienne, et alaouites, proches de l'opposition soutenue par la Syrie et l'Iran.
( Photo : AFP )
Avec notre correspondant, Paul Khalifeh
Le pacte de réconciliation signé ce lundi est censé mettre un terme à quatre mois de combats intermittents, qui ont fait des dizaines de morts, des centaines de blessés, et d'énormes destructions à Tripoli, au Nord Liban.
La cérémonie de signature s'est déroulée au domicile du mufti sunnite de la deuxième ville du Liban, et a réuni le Premier ministre Fouad Siniora, et le chef de la majorité parlementaire Saad Hariri, installés aux côtés de leurs rivaux d'hier, l'ancien président du Conseil Omar Karamé et l'ex-député Ali Eid, chef du principal parti alaouite du pays.
Saad Hariri avait pavé la voie à cette réconciliation en se rendant à Tripoli dimanche, pour y rencontrer les notables de la ville, y compris Omar Karamé qui occupait le poste de Premier ministre lorsque son père, Rafic Hariri, a été tué en février 2005.
Le plan de paix signé par les dirigeants de la majorité et de l'opposition assure une couverture totale à l'armée libanaise, qui aura désormais toute latitude pour frapper d'une main de fer ceux qui tentent de mettre le feu aux poudres. Le président de la République, Michel Sleimane, avait déjà ordonné le déploiement dans la ville d'une brigade d'infanterie pour y renforcer les troupes présentes sur les lieux.
Le pacte de réconciliation interdit toute présence armée milicienne à Tripoli. Il préconise aussi le retour des quelque six mille familles déplacées par les combats, et le versement d'indemnités à celles qui ont perdu leurs maisons ou leurs commerces.
Député sunnite de la majorité
« Nous demandons depuis le 14 mars 2005 que l'Etat de droit vienne s'appliquer. Que l'armée et les forces de sécurité intérieures puissent nous libérer des milices qui sont toujours là, depuis la guerre civile.»
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