Article publié le 17/09/2008 Dernière mise à jour le 17/09/2008 à 05:23 TU
Avec notre correspondant à Washington, Pierre-Yves Dugua
La décision sans précédent et historique de la réserve fédérale de s’engager dans un prêt a court terme de 85 milliards de dollars au secours d’AIG, en échange de 80% du capital de l’assureur, conforte les investisseurs exposés au risque de dépôt de bilan de ce leader qui assure 74 millions de clients dans 130 pays.
L’espoir d’un sauvetage d’AIG, quelques heures plus tôt, avait permis à Wall Street de terminer en hausse d’1,3 % au terme d’une séance bien volatile. Le Trésor américain avait, pourtant hier encore, exclu explicitement l’engagement d’argent public pour tirer de l’ornière, des sociétés privées.
Le revirement de Washington s’explique par l’impératif, d’éviter les répercussions graves sur le système financier d’un éventuel dépôt de bilan d’AIG.
La Fed, par ailleurs, a décidé, hier, contre les vœux de Wall Street, de ne pas modifier son principal taux directeur fixé à 2% depuis avril. Les injections massives de liquidités de la banque centrale américaine pour irriguer le système bancaire lui paraisse suffisant pour l’instant.
« La quasi nationalisation d'AIG, l'assureur américain fondé à Shanghai il y a 90 ans, par la Fed ne rassure qu'à moitié les marchés d'Asie. »
Sur le même sujet