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Sri Lanka

Les forces armées aux portes de Kilinochchi

par  RFI

Article publié le 19/09/2008 Dernière mise à jour le 19/09/2008 à 17:20 TU

L'Eelam Tamoul (le sanctuaire de la rébellion) est menacé par l'offensive lancée par les troupes gouvernementales. Depuis quelques jours, les attaques des soldats de Colombo se multiplient sur de nombreux fronts, faisant de nombreuses victimes de part et d'autre parmi les combattants et désormais on se bat dans les faubourgs de Kilinochchi, le dernier grand bastion de la rébellion au nord de l'île. De 50 à 70 morts selon les souces, c'est le bilan des derniers affrontements dans le nord du Sri Lanka.

Les mesures de sécurité ont été renforcées à Colombo. Une patrouille de police, le 19 septembre 2008.(Photo : Reuters)

Les mesures de sécurité ont été renforcées à Colombo. Une patrouille de police, le 19 septembre 2008.
(Photo : Reuters)

Selon les témoignages des travailleurs humanitaires récemment évacués, les soldats sri-lankais sont aux portes de Kilinochchi et les rebelles n'auront bientôt plus d'autres choix que de partir. Selon eux, l'artillerie gouvernementale ne laisse plus de répit aux Tigres. Ils ne sont plus à l'abri nulle part, pilonnés jusque dans leurs bureaux.

L’armée sri-lankaise est à l'offensive depuis plusieurs mois mais depuis une huitaine de jours (depuis l'ordre d'expulsion des humanitaires), la bataille fait rage. Les troupes gouvernementales disposent d'une supériorité matérielle incontestable et elles se sont déployées sur plusieurs fronts, par petites unités (contrairement à la tactique en usage dans l'armée sri-lankaise).

Manifestement débordés, et même si leur capacité de résistance n'est pas anéantie, les Tigres ne semblent plus en mesure de contre-attaquer.

A Colombo, toutefois, l'état-major redoute l'arrivée de fortes pluies qui réduiraient considérablement l'efficacité des blindés et de l'artillerie et ramèneraient le conflit à une guerre de fantassins (à l'issue plus incertaine). D'où la précipitation des autorités à s'emparer de Kilinochchi qui, depuis la chute de Jaffna, en 1995, symbolise la nouvelle capitale de l'Eelam Tamoul.