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Darfour

Des alliances militaires et stratégiques offrent un répit à la population

Article publié le 22/09/2008 Dernière mise à jour le 22/09/2008 à 04:10 TU

Après quinze jours d’intenses bombardements dans la région du Djebel Mara au Darfour, il semble que les belligérants observent depuis trois jours un cessez-le-feu bienvenu pour les populations de la zone. On parle déjà de plusieurs milliers de déplacés. Ce répit intervient après la visite surprise vendredi dernier du vice-président soudanais Ali Osman Taha à Fasher, la capitale du nord Darfour.

Des rebelles soudanais proches de Mini Minawi.( Photo : AFP )

Des rebelles soudanais proches de Mini Minawi.
( Photo : AFP )

Officiellement, la mission du vice-président soudanais se résumait en quelques mots : tenter de regagner la confiance du chef de l'Armée de libération du Soudan, Minni Minawi, signataire du Darfur Peace Agreement en 2006.

Quelques jours plus tôt, l'ex-chef rebelle avait annoncé la mort de quatre de ses hommes tués dans l'attaque d'une des bases arrière de son mouvement au Darfour par l'armée soudanaise. Voilà donc pour la version officielle.

Mais plus officieusement, on peut penser qu'Ali Osman Taha n'était pas venu calmer le jeu avec le seul Mini Minawi. Des sources sûres et neutres l’affirment : divers mouvements rebelles auraient fait une alliance militaire et stratégique lors des derniers jours de combat.

Cette alliance serait composée notamment du MLS-Minawi, MLS-Abdel Wahid, le chef rebelle retranché à Paris, ainsi que le MLS-Unity. D'après les mêmes sources, cette alliance aurait fait subir de lourdes pertes aux forces armées soudanaises et l'on parle de plusieurs dizaines de soldats capturés.

Reste à savoir si ces rebelles, nouveaux alliés sur le plan militaire, peuvent le devenir sur le plan politique. Une condition sine qua non à la paix dans la région et peut-être aussi à celle du président Béchir, au cœur de multiples tractations et menacé d'un mandat d'arrêt international.