Article publié le 24/09/2008 Dernière mise à jour le 24/09/2008 à 04:40 TU
Avec notre correspondant à Mexico, Patrice Gouy
Les cartels se sont emparés d'une partie des sols cultivables, ce qui freine le développement de l'agriculture mexicaine.
(Photo : P. Gouy / RFI)
Le procureur général de la République, Eduardo Molina, a reconnu pour la première fois qu'il n'y a pas un seul Etat du Mexique qui échappe à l'influence d'un cartel de la drogue.
Eduardo Molina a souligné que la violence que traverse le pays provient de la guerre que se livrent les deux principaux cartels et qu'il espère que dans les 100 jours, il aura les premiers résultats de son plan d'action national pour la sécurité.
La misère alimente la corruption
Le président Felipe Calderon veut réformer les institutions tout en continuant à combattre frontalement les trafiquants de drogue. Il appelle les Mexicains à serrer les rangs derrière lui mais l'opposition se demande à quoi bon, car aucun changement radical de stratégie n'est proposé.
Pour cette opposition, la solution passe par un changement du modèle économique. Il faut d'urgence développer le marché intérieur, lancer des grands travaux d'infrastructure, développer l'agriculture pour offrir des emplois à la population car sinon la misère et le chômage continueront d'alimenter la corruption et les cartels de la drogue quels que soient les plans d'action proposés.
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