Article publié le 01/10/2008 Dernière mise à jour le 01/10/2008 à 12:07 TU
Anticipant la reprise de la session parlementaire, la chambre haute américaine mettra dès ce mercredi soir au vote le plan Paulson, rejeté par la Chambre des représentants lundi. Barack Obama et John McCain pèsent de tout leur poids désormais pour l’adoption du texte.
Au Capitole, les préparatifs pour les cérémonies d'inauguration de la future présidence ont déjà commencé, alors qu'à l'intérieur du batîment, malgré les congés, les négociations se poursuivent autour du plan Paulson.
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondante aux Etats-Unis, Anne Toulouse
C'est donc le Sénat qui devrait relancer le processus. Grâce à une astuce de procédure, il se saisira de la loi et la mettra au vote dès ce mercredi soir, après le coucher du soleil pour respecter la traditionnelle interruption du Nouvel an juif.
En principe, le processus est inverse : c’est la Chambre des représentants qui vote d’abord et passe le texte au Sénat. C’est même obligatoire lorsqu’il s’agit d’une loi fiscale, ce qui est le cas. Mais l’on peut compter sur le Congrès pour être astucieux. Le plan de sauvetage sera attaché à une loi déjà existante, et déjà examinée à la Chambre.
Après d'intenses négociations qui se sont déroulées souvent par vidéoconférence, le texte est en train de subir quelques ajustements pour rallier les besoins nécessaires à un nouveau passage à la Chambre, le problème étant que les mesures destinées à attirer les républicains, comme des déductions fiscales, ne fassent pas fuir les démocrates.
Le plan de sauvetage est beaucoup moins controversé au Sénat qu'à la Chambre des représentants. Son passage devrait non seulement donner un élan mais aussi faire gagner du temps puisque la Chambre ne rentrera en session que jeudi matin.
McCain et Obama voteront le plan
Parmi les éléments qui ont poussé à une accélération du calendrier, il y a eu la chute de la bourse lundi, qui, même si elle s’est redressée, a frappé les esprits. La situation du crédit reste très mauvaise et beaucoup de gens commencent à comprendre que cet état de chose peut les affecter personnellement.
Les deux candidats à l'élection présidentielle, John McCain et Barack Obama, ont, mardi, plaidé en faveur de l'adoption de ce plan avec une fermeté qu'ils n'avaient pas manifestée précédemment. L'un et l'autre ont expliqué les conséquences d'un rejet et appelé les deux parties du Congrès à faire leur devoir. Ils rentreront mercredi soir à Washington pour venir voter au Sénat.
Enfin les parlementaires, même si le Congrès n’était pas en session, ont travaillé sans relâche depuis lundi pour trouver une solution de rechange qui, si tout se passe bien, pourrait être verrouillée avant la fin de la semaine.
Wall Street relève la tête |
Avec notre correspondant à Washington, Pierre-Yves Dugua Wall Street a regagné mardi plus de la moitié du terrain perdu la veille, notamment grâce à une envolée de plus de 13% des grandes valeurs bancaires. Ces institutions ont le plus à gagner si le plan Paulson – comme les investisseurs l’espèrent – finit par être adopté par le Congrès. L’espoir renaît à Wall Street, des amendements pourraient rendre le texte plus acceptable à une poignée de députés qui ont voté contre sa première version. Beaucoup hésitent encore malgré tout à octroyer 700 milliards de dollars au Trésor américain pour qu’il rachète les créances immobilières qui plombent les bilans des banques. De nombreuses organisations patronales se sont mobilisées toutefois pour convaincre les élus réticents. La perspective d’un relèvement du plafond de garantie fédérale des dépôts bancaires rassure également Wall Street, alarmé jusqu’à présent par la fragilité des banques trop exposées au secteur immobilier en récession. Ce relèvement du plafond de garantie est une des réformes défendues à la fois par Barack Obama et John McCain. |
A écouter
« Cette deuxième chance a suffi pour redonner confiance aux Bourses. A Wall Street les principales valeurs bancaires ont augmenté de 13%, c’est énorme, même chose pour les places boursières européennes. »
01/10/2008
« Les Japonais se montrent frileux dans leurs dépenses en raison de l’inflation et de la stagnation des salaires, de quoi miner le moral des chefs d’entreprises. »
01/10/2008
Articles précédents
01/10/2008 à 01:06 TU
30/09/2008 à 07:06 TU