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Corée du Nord / Etats-Unis

Des négociations très difficiles

par  RFI

Article publié le 01/10/2008 Dernière mise à jour le 01/10/2008 à 13:59 TU

Christopher Hill (d), l'émissaire de l'administration Bush sur le nucléaire a rencontré son homologue nord-coréen, Kim Sook (g) le 30 septembre 2008.(Photo : Reuters)

Christopher Hill (d), l'émissaire de l'administration Bush sur le nucléaire a rencontré son homologue nord-coréen, Kim Sook (g) le 30 septembre 2008.
(Photo : Reuters)

Le négociateur en chef américain sur le dossier nucléaire nord-coréen, Christopher Hill, est arrivé ce mercredi en Corée du Nord, à l'invitation de Pyongyang, pour tenter de sauver les négociations sur la dénucléarisation du régime communiste qui menace de reprendre ses activités atomiques. La nouvelle mission du négociateur américain intervient dans un contexte profondément dégradé.

L'accord de démantèlement des installations nucléaires nord-coréennes, conclu en 2007, est sérieusement affecté par l'atmosphère de méfiance réciproque qui s'est peu à peu installé entre Pyongyang et ses partenaires, notamment américain, au cours de ces dernières semaines.

Du point de vue de Washington, le problème c'est d'obtenir une vérification incontestable de la bonne foi des Nord-Coréens en procédant à des analyses approfondies supplémentaires et qui n'étaient pas prévues dans l'accord-cadre initial, selon Pyongyang. Ces nouvelles exigences américaines sont humiliantes du point de vue de Pyongyang qui soutient qu'à ce stade du processus, la Corée du Nord aurait déjà dû être retirée de la liste américaine des Etats-voyous soutenant le terrorisme.

On sait d'autre part que le numéro un nord-coréen est gravement malade depuis la mi-août et on observe que le ton de Pyongyang s'est considérablement durci depuis cette date. Fin août, la direction nord-coréenne annonçait la suspension du démantèlement engagé en juin.

Il y a huit jours, fin septembre, Pyongyang expulse les inspecteurs de l'Agence internationale à l'énergie atomique du site de Yongbyon et, dans la foulée, menace de relancer ses installations et d'y réintroduire des matériaux fissiles.

Ce serait alors la fin d'un processus longuement et difficilement négocié et c'est exactement pour éviter d'en arriver là que le négociateur américain Christopher Hill a répondu dare-dare à l'invitation de Pyongyang.