Chine

Lait frelaté : les autorités savaient

Article publié le 01/10/2008 Dernière mise à jour le 01/10/2008 à 21:17 TU

Nouvelles révélations dans la tragédie du lait contaminé en Chine qui a déja coûté la vie à plusieurs enfants et rendu malade des millers d'autres. Selon un journal chinois, et contrairement à ce qu'il affirme, le gouvernement chinois connaissait bien avant les Jeux Olympiques ce scandale, mais il n'a pas voulu en parler.

Dans un supermarché de Chengdu, au sud-ouest de la Chine,  une vendeuse appose des étiquettes comportant la mention : « ne contient pas de mélamine », le 26 septembre 2008.
(Photo : AFP)

Avec notre correspondant à Pékin, Marc Lebeaupin

On le laissait entendre depuis longtemps, les autorités chinoises auraient préférer dissimuler ce scandale pour qu'il ne viennent pas saboter l'image de la Chine pendant les Jeux Olympiques.

Mais aujourd'hui c'est un journaliste chinois, et pas n'importe lequel, qui l'affirme. Il s'agit du rédacteur en chef du Nan Fang Zhou Mo, l'un des rares journaux indépendants en Chine, dont la rédaction se trouve à Canton.

Sur son blog , Fu Jianfeng, expliquait que les autorités chinoises avaient été informées bien avant que n'éclate la crise en septembre. Déja, au début du mois de juillet, des journalistes on tenté de mener des enquêtes sur l'hospitalisation de très jeune bébés, pour des problèmes aux reins. Mais ils en ont été empêchés. Ce rédacteur en chef reconnait lui aussi qu'il n'a pu envoyer aucun journaliste sur cette affaire.

Aujourd'hui, Fu Jianfeng est aparemment injoignable et le site internet sur lequel il s'exprimait est inaccessible en Chine.

Ce n'est pas le promier témoignage dans ce sens. Depuis plusieurs jours déjà, des ONG et même des organisation internationales se sont inquiètées du retard avec lequel les autorités chinoises avaient traité ce scandale.

De son côté, le gouvernement continue d'affirmer qu'il ne savait rien avant le début du mois de septembre, alors que les premiers décès remonteraient à mai ou juin. Mais pour les Jeux, il fallait offrir l'image d'un monde parfait, accuse un expert occidental, cité aujourd'hui par l'Agence France-Presse.