par RFI
Article publié le 03/10/2008 Dernière mise à jour le 03/10/2008 à 06:52 TU
Photo d'archives du chef rebelle Laurent Nkunda. «J'appelle toutes les forces vives, tous les Congolais à se mettre debout contre un gouvernement qui a trahi son peuple», a déclaré le chef du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP).
(Photo: AFP)
En appelant à la libération totale du Congo, Laurent Nkunda sait qu'il n'est pas en mesure de réaliser militairement cet objectif. Il sait sans doute aussi qu'il aura beaucoup de difficultés à fédérer autour de sa personne les mouvements de contestation qui jaillissent ici et la dans les provinces de l'ouest.
Le général rebelle a peu de chance d'incarner au Congo une cause nationale. La lutte qu'il mène depuis plusieurs années dans les collines du Kivu s'est jusqu’à présent limitée à défendre les intérêts de sa communauté.
Alors à travers ce message très fort Laurent Nkunda cherche visiblement à faire monter les enchères. Le moment n'est pas mal choisi. Le régime de Kinshasa est affaibli, il a perdu depuis un an beaucoup de son crédit à l'intérieur comme à l'extérieur du Congo. Du côté de la communauté internationale la dégradation de la situation est jugée très inquiétante.
Dans la région de l'Ituri des groupes de miliciens semblent se réarmer. Au Kivu la Monuc, la mission de l'ONU, est en train de s'embourber : déconsidérée par le gouvernement congolais parce qu'elle ne s'implique pas suffisamment dans la guerre, dénigrée par le camp adverse des rebelles qui l'accusent de partialité.
Alors l'effet recherché par Nkunda aboutira t-il ? En tout cas une chose est sûre si les acteurs congolais et internationaux n'agissent pas l'histoire au Congo a souvent démontré qu'une telle situation pouvait déboucher sur le pire.
Chef du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP)
« Nous avons constaté que le gouvernement en place a cautionné l'occupation du Congo par les forces négatives étrangères. »
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