Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Turquie

Attaque meurtrière des rebelles du PKK

Article publié le 04/10/2008 Dernière mise à jour le 04/10/2008 à 22:25 TU

Le gouvernement a convoqué une réunion de crise pour discuter de la riposte à l'attaque des rebelles vendredi soir dans le sud-est du pays. 16 soldats et 23 rebelles du PKK ont été tués dans ces combats. Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan qui était en visite officielle au Turkménistan est rentré à Ankara où il a réuni ministres et responsables militaires.

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, le 3 octobre 2008.( Photo : Reuters )

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, le 3 octobre 2008.
( Photo : Reuters )


Avec notre correspondante à Istanbul
, Fatma Kizilboga

C’est l’attaque la plus grave depuis celle d’octobre 2007 dans cette région du sud-est de la Turquie. Elle avait déclenché les opérations militaires turques en Irak du Nord.

Selon l’état-major turc, c’est à la mi-journée vendredi que les combats ont débuté. Une attaque transfrontalière car c’est des monts du Qandil en Irak du Nord que les rebelles du PKK, le Parti des travailleurs du Kurdistan, ont lancé l’assaut contre le poste de gendarmerie de Semdinli, situé à l’extrême sud-est de la Turquie.

( Carte : RFI )

( Carte : RFI )

« La lutte contre le PKK continue »

Le bilan est lourd : 16 soldats morts, 20 blessés, et 1 disparu côté turc ; 23 membres du PKK ont également perdu la vie.

Mais l’inquiétude provient davantage des armes lourdes qu’aurait utilisé le groupe kurde lors de l’assaut. La question de l’origine de ces munitions est désormais dans tous les esprits.

Ce samedi matin, l’état-major turc a promis « que la lutte contre le PKK continuait aussi bien à l’intérieur des frontières turques qu’à l’extérieur », en référence au mont du Qandil qui sert de base aux groupes armés kurdes.

Soutien de l’Union européenne

Cette attaque survient quelques jours avant le vote au Parlement d’une prolongation de la loi autorisant les opérations militaires en Irak du Nord, un feu vert désormais quasi accordé.

D’ailleurs, le président turc Abdullah Gul a assuré l'armée de son soutien, déclarant qu’Ankara allait poursuivre sa lutte contre la rébellion kurde « quel qu’en soit le prix ». De son côté, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan est rentré d’urgence du Turkménistan pour « étudier » la riposte de la Turquie.

Des renforts militaires ont d’ores et déjà été envoyés dans la région rebelle du sud-est de la Turquie et l’armée turque continue les bombardements aériens depuis l’assaut des rebelles.

Ankara est assuré de l'appui de l’Union européenne. Bruxelles considère le PKK comme une organisation terroriste et a vivement condamné l’attaque kurde.