Article publié le 11/05/2008 Dernière mise à jour le 11/05/2008 à 22:53 TU
Avec notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion
Les agences d'information kurdes nord-irakiennes confirment les bombardements aériens de samedi soir, annoncés par un communiqué laconique de l'état-major turc, sur une profondeur de cinq kilomètres et « visant des villages abandonnés par les populations civiles ».
Ces frappes dont on ignore le bilan, sont une réponse à l'attaque vendredi d'un poste de gendarmerie turc, proche de la frontière mais en Turquie, par un commando d'environ 200 rebelles qui avait fait 6 morts.
Les mêmes sources kurdes nord-irakiennes confirment également que depuis les raids menés la semaine dernière contre le massif qui abrite le ou les centres de commandement du PKK, des combats se déroulent à la frontière irako-iranienne entre les forces de sécurité iraniennes et les rebelles du PJAK, une branche du PKK.
Selon l'armée turque, ces affrontements sans doute, coordonnés avec Téhéran à la faveur de la panique suscitée par les frappes turques, auraient notamment blessé l'un des plus hauts responsables de l'organisation séparatiste, Cemil Bayik dont l'état n'est pas précisément connu.
Le Premier ministre Tayyip Erdogan a en tout cas promis de poursuivre ce harcèlement militaire jusqu'à ce que le terrorisme s'arrête et que le PKK dépose les armes.A lire aussi