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Turquie / Irak

L'armée turque se «félicite» de ses derniers raids en Irak contre le PKK

Article publié le 03/05/2008 Dernière mise à jour le 04/05/2008 à 06:21 TU

Selon l'armée turque, plus de 150 rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan auraient été tués lors des derniers raids aériens turcs, dans la nuit du 1er au 2 mai, sur des bases du PKK. Ce dernier dément le bilan de ces attaques qui ont été menées par une cinquantaine d'avions bombardiers durant plusieurs heures.

Avec notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion

Vue aérienne réalisée par l’armée turque, montrant les cibles irakiennes, avant et après les bombardements, les 25 et 26 avril 2008.(Photo : Reuters)

Vue aérienne réalisée par l’armée turque, montrant les cibles irakiennes, avant et après les bombardements, les 25 et 26 avril 2008.
(Photo : Reuters)

« Des bombardements très réussis », a commenté visiblement satisfait, le numéro 2 de l’état-major, énumérant les 43 cibles détruites, parmi lesquelles : 29 abris, 5 greniers à vivres et un centre de communication, mais apparemment, pas de dépôt de munitions. Le général turc a par ailleurs annoncé que « les services de renseignements avaient pu établir que ces bombardements avaient fait, un grand nombre de victimes ». Mais il n’en n’a pas livré le nombre précis.

Ce ne sont pas, bien sûr, les premières frappes aériennes turques en Irak du Nord qui visent les camps du PKK, puisqu’elles ont commencé il y a six mois et se répètent à intervalles réguliers. Mais c’est seulement la deuxième fois que le mont Quandil est aussi systématiquement visé. A une centaine de kilomètres, au sud de la frontière turque, et limitrophe de l’Iran, ce massif inexpugnable cache le centre de commandement du PKK, ainsi que ses chefs.

Autre nouveauté, l’ouverture d’un dialogue direct entre Ankara et l’administration kurde nord-irakienne, jusque-là tabou, parce que le gouvernement de Barzani est accusé de soutenir la rébellion. Un premier contact a été établi, ce vendredi, à Bagdad entre le Premier ministre, Nerchivan Barzani et un émissaire turc. Il vise à renforcer la coopération contre le PKK et éviter donc de nouveaux bombardements.

A écouter

Moussa Kaval

Représentant en France de l’Alliance démocratique des Kurdes en Turquie

«Le PKK doit abandonner la lutte armée, mais en même temps la Turquie doit abandonner sa position hostile à l'égard des Kurdes.»

04/05/2008 par Piotr Moszynski