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Crise financière

Les grands argentiers de la zone euro fixent des orientations

par  RFI

Article publié le 07/10/2008 Dernière mise à jour le 07/10/2008 à 13:24 TU

Réunis à Luxembourg ce lundi, les pays partageant la monnaie unique ont déclaré avoir fait leur les conclusions du mini-sommet de Paris entre les pays européens du G7 et que les Vingt-sept en feraient de même lors de la réunion de l’Ecofin mardi. Les pays européens s'apprêtent à renforcer la protection de l'épargne des particuliers pour éviter un mouvement de panique. Ils pourraient annoncer dès ce mardi de premières mesures concrètes en ce sens.

Le Président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet (g) et le ministre espagnol de l'Economie, Pedro Solbes, à la réunion de l'Eurogroupe, au Luxembourg.( Photo : Reuters )

Le Président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet (g) et le ministre espagnol de l'Economie, Pedro Solbes, à la réunion de l'Eurogroupe, au Luxembourg.
( Photo : Reuters )

Avec notre envoyé spécial à Luxembourg, Quentin Dickinson

Dominique Strauss Khan, président du FMI

« Il faut que les Européens se préparent à mettre en place une ligne de défense collective. Que les décisions ne soient pas prises sans concertation ».

07/10/2008 par Dalila Berritane

Les ministres des Finances de la zone euro feront part ce mardi à leurs collègues, en réunion de l’ensemble des 27 pays de l’Union européenne, de leurs échanges d’hier soir à huis clos, sur les différents moyens de rassurer les clients des banques.

Actuellement, la réglementation européenne prévoit qu’en cas de faillite d’une banque, le remboursement au déposant n’est obligatoire qu’à concurrence de 90 % du montant, plafonné par ailleurs, à 20.000 euros.

Le président de la Commission avait proposé de doubler ce montant. Mais six pays, l’Irlande, l’Autriche, l’Allemagne, la Suède, la Grèce et le Portugal, avaient déjà annoncé une garantie d’indemnisation sans limite.

La Commission européenne devrait donc proposer un plafond de 100.000 euros. C'est-à-dire 30.000 de plus qu’en France.

L’important, c’est de généraliser le système de garantie d’Etat, dans l’ensemble de l’Union de façon à éviter les transferts de fonds massifs des banques, dans les pays dépourvus de garanties, vers ceux qui appliquent déjà cette faculté.

Yves Leterme

Premier ministre belge

« La présidence française fait tout ce qu'elle peut pour que l'Europe réagisse harmonieusement et de façon coordonnée à cette crise... c'est difficile car les intérêts nationaux sont considérables. L'approche de la France et du Bénélux est à promouvoir... l'Etat doit prendre des engagements et aider les banques à mieux résister... »

07/10/2008 par Heike Schmidt

En tant que président du Conseil européen, Nicolas Sarkozy consulte tous azimuts

Lundi matin, le président français appelait l’Europe à garder son calme et sang-froid, tout en assurant qu’il « essayait de coordonner tout le monde » malgré les divergences. Ces efforts ne sont pas restés sans effets.

 

De multiples contacts avec les autres dirigeants des Vingt-Sept ont permis d’envoyer un signal qui renforce l’espoir de construire une unité européenne face à la crise financière.

 

La déclaration commune évoque toute une série de mesures en vue de protéger le système financier et les dépôts bancaires. Il est pourtant clair qu’il ne s’agit que d’un premier pas, car certains pays continuent à annoncer des mesures particulières, visiblement sans vraiment consulter les autres.

 

Nicolas Sarkozy a déjà une liste de rencontres bien fournie pour les jours à venir. Après avoir accueilli, lundi soir à Paris, le Premier ministre belge Yves Leterme, il doit rencontrer, entre autres, le chef du gouvernement polonais Donald Tusk jeudi et le Premier ministre espagnol, José Luis Zapatero, vendredi prochain.