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Thaïlande

Au nom de la paix sociale

Article publié le 09/10/2008 Dernière mise à jour le 09/10/2008 à 13:50 TU

Chamlong Srimuang, l'un des leaders de l'Alliance populaire pour la démocratie, a été libéré ce 9 octobre.(Photo : Reuters)

Chamlong Srimuang, l'un des leaders de l'Alliance populaire pour la démocratie, a été libéré ce 9 octobre.
(Photo : Reuters)

Deux jours après les violents affrontements qui ont opposé des militants de l'Alliance populaire pour la démocratie aux forces de l'ordre, l'heure est l'apaisement. La justice vient d'abandonner les charges de trahison à l'encontre de 9 leaders du mouvement. Deux d'entre eux avaient été arrêtés la semaine dernière et encouraient la peine de mort ou la réclusion perpétuité.

Avec notre correspondante à Bangkok, Marie Normand

« Ces accusations sont vagues ou sans fondement », a jugé la Cour d’appel ce jeudi matin, donnant ainsi raison au PAD, l’Alliance populaire pour la démocratie. Trois des plus graves charges à l’encontre des neuf leaders du mouvement, sous le coup d’un mandat d’arrêt sont donc abandonnées, parmi lesquelles celles de trahison.

Ces chefs de file du PAD ne sont pas pour autant hors d’affaire, ils doivent toujours répondre d’autres accusations devant la justice, mais cette décision de la cour pourrait apaiser les tensions, car c’était la condition pour que les sept organisateurs incriminés qui n’ont pas encore été appréhendés par la police, acceptent de se rendre.

L’avocat du PAD a annoncé qu’il ferait immédiatement une demande de liberté sous caution, comme pour les deux leaders arrêtés la semaine dernière, sortis de prison ce jeudi.

Toujours dans la même optique d’apaisement, deux comités indépendants ont été mis en place par le gouvernement : l’un, pour faire la lumière sur les circonstances de la répression de mardi, et l’autre pour venir en aide aux plusieurs centaines de blessés.