Article publié le 13/10/2008 Dernière mise à jour le 13/10/2008 à 13:54 TU
Le gouvernement britannique a annoncé ce lundi qu'il allait investir jusqu'à près de 50 milliards d'euros dans trois des plus grosses banques du pays pour juguler la crise financière. L’Etat britannique pourrait ainsi devenir le premier actionnaire d'au moins deux de ces établissements en difficulté.
Devant la City de Londres. Après la pire semaine de leur histoire, les Bourses européennes se reprenaient ce lundi.
( Photo : Reuters )
On sait donc maintenant que les autorités britanniques vont épauler les levées de fonds de trois grandes banques contre une entrée dans leur capital pour un montant de 37 milliards de livres, soit plus de 46 milliards d’euros.
L’Etat devrait injecter jusqu’à 20 milliards de livres dans Royal Bank of Scotland. Les contribuables pourront ainsi détenir jusqu’à 60% du capital de RBS qui a, par ailleurs, annoncé la démission de son directeur général, Fred Goodwin, premier grand dirigeant de banque britannique à faire les frais de la crise du secteur.
Pas de bonus cette année
Au sein des deux autres établissements financiers, Lloyds et HBOS, qui ont récemment annoncé leur fusion, les pouvoirs publics ne devraient pas aller au-delà de 43,5% du capital. Enfin pour sa part, la banque Barclays veut procéder à une levée de fonds de 6 milliards et demi de livres. Mais cette augmentation de capital se fera sans l’aide du gouvernement.
Ce plan que Gordon Brown a jugé sans précédent, mais vital, pour sauver le système en déroute est cependant assorti de conditions : le gouvernement a notamment insisté sur le fait que les dirigeants de banque n’auront pas de bonus cette année, et qu’à l’avenir, ces bonus seront payés sous forme d’actions.
Les pouvoirs publics veulent aussi s’assurer que les banques débloqueront des crédits aux entreprises privées, ainsi qu’aux particuliers pour permettre la relance du secteur immobilier.
« C’est une volte-face pour le gouvernement d’Angela Merkel qui avait plus longtemps que ses voisins refusé le principe d’une intervention concertée au niveau européen ».
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