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Crise financière

La menace d’une récession mondiale s’amplifie

par Marie Dupin

Article publié le 17/10/2008 Dernière mise à jour le 17/10/2008 à 04:58 TU

Un trader à la Bourse de New York, jeudi 16 octobre 2008.(Photo : Reuters)

Un trader à la Bourse de New York, jeudi 16 octobre 2008.
(Photo : Reuters)

Toujours beaucoup de volatilité sur les marchés. Les valeurs bancaires ont particulièrement pesé ce jeudi après la publication de lourdes pertes trimestrielles des banques Merryl Linch et Citigroup. Merryl Linch fait état de 7 milliards et demi de dollars de pertes nettes. Parallèlement les inquiétudes restent vives sur la santé de l'économie américaine, alors que plusieurs chiffres importants ont été publiés ce jeudi.

A première vue, les chiffres publiés aux Etats Unis pourraient paraître rassurants. Les inscriptions au chômage ont diminué pour la deuxième semaine consécutive et l'inflation ralentit alors que les analystes tablaient sur une hausse des prix à la consommation en septembre. Finalement, ils sont resté stables en grande partie grâce au recul du prix du pétrole.

Un rebond inattendu du Dow Jones

Par notre correspondant à Washington, Pierre-Yves Dugua

« Le rebond de Wall Street ne suffit pas à regagner le terrain concédé ces derniers jours, mais il intervient dans un volume élevé, ce qui est bon signe. »

17/10/2008 par Pierre-Yves Dugua

Mais ces données n'augurent pas forcément d'une reprise de l'économie, comme le prouvent les chiffres de la production industrielle qui a chuté de près de 3% au mois de septembre soit son recul le plus fort depuis 1974.

Quant à la consommation des ménages, elle pourrait bien avoir baissé au troisième trimestre selon le vice président de la réserve fédérale américaine. Ce serait le premier recul de la consommation en 17 ans.

Enfin, les responsables américains multiplient les avertissements. Selon eux la crise immobilière n'a pas touché le fond. La reprise n'est pas pour demain. Une responsable de la Fed estime même que les Etats-Unis sont déjà entrés en récession.

L’Iran salue la fin du libéralisme

Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi

Depuis plusieurs jours, les dirigeants iraniens multiplient les déclarations pour se réjouir. L’école du marché s’est effondrée et on entend aujourd’hui les craquements de la démocratie libérale occidentale, a déclaré le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei.

Pour sa part, le président Ahmadinejad a annoncé que cette crise était la fin du capitalisme. Cette crise est la promesse de Dieu, il s’agit d’une punition divine a déclaré le président iranien il y a quelques jours.

« La raison de la défaite des Occidentaux est qu’ils ont oublié Dieu et la piété », a déclaré le président iranien en ajoutant que « les tyrans et les corrompus seront remplacés par les gens pieux et croyants. »

Le président Ahmadinejad est même allé plus loin en appelant le président de l’Equateur pour lui proposer de chercher une nouvelle voie pour remplacer le capitalisme de la démocratie libérale qui va disparaître selon lui.

Depuis son élection en 2005 le président Ahmadinejad ne cesse de répéter que la démocratie libérale occidentale est condamnée à l’effondrement. Il voit dans cette crise la justification de ces déclarations et une raison supplémentaire pour croiser le fer avec l’Occident, notamment sur le dossier nucléaire iranien.

A écouter

Alexander Law, économiste au cabinet d'analyse Xerfi

« Il n'y a pas de miracle et on ne peut pas tout attendre du plan de sauvetage européen et américain. (...) On sait d'ores et déjà que ce n'est pas suffisant. »

17/10/2008

Après Hong Kong, Singapour garanti la totalité des dépôts bancaires

« Singapour a annoncé la création d'un fond de 100 milliards de dollars pour garantir tous les dépôts bancaires effectués dans tous les établissements financiers de la cité-État. »

17/10/2008